La parution dans un format économique et illustré, aux éditions Hazan, du passionnant ouvrage de Daniel Arasse, Le Détail, est l'occasion de mettre en avant l'excellente collection des mêmes éditions Hazan "Par le détail" dont la dernière publication en "poche" est consacrée au Caravage. Nous rappelons que le dernier titre de la série, sorti cet automne en format beau-livre, s'intéresse à Dürer.
Nous invitons les mélomanes, les curieux et les néophytes à découvrir les ouvrages de Michèle Lhopiteau-Dorfeuille consacrés à quatre des plus grands compositeurs de musique classique. Dans un style enlevé et très accessible, sans s'interdire une subjectivité aimante, l'auteure immerge les lecteurs au coeur de la musique, parcourant toute l'oeuvre, même les pièces moins connues, à travers une trajectoire biographique. De très nombreux extraits, signalés de manière interactive, permettent d'ajouter au texte l'illustration musicale et c'est passionnant.
Beethoven : un nom fabuleux, gigantesque, écrasant, et puis quelques tubes, la plupart dénaturés, souvent parodiés, pom pom pom pom....
Près de deux cents ans après sa disparition, sa musique pourtant n'en a pas fini de révéler sa profondeur, sa complexité, sa munificence, comme si nos temps troublés y trouvaient à la fois un échos et un salut. Il faut dire que cet homme a accompli l'incroyable défi, aujourd'hui inconcevable, de ne jamais désespérer de la grandeur de l'humanité, ni de l'art, ni de l'amour, et de composer des monuments de musique à la gloire de cette foi.
Guerres, épidémies, affres sentimentales et étyliques, solitude, surdité, rien n'empêchera Ludwig Van Beethoven de poursuivre son oeuvre jusqu'à l'apothéose radieuse de l'Ode à la Joie et l'immense donation aux générations futures de ses quatuors à cordes.
En vingt-cinq ans, sa musique aura exploré toutes les nuances de l'âme humaine, dans sa noirceur, dans sa pureté, ses joies et ses tourments. Elle parviendra même à en grandir la puissance - il suffit de suivre l'archet du 2ème mouvement larghetto de son unique Concerto pour violon pour se sentir en paradis.
En 2021, année de commémoration napoléonienne, nous vous invitons à travers de nombreux ouvrages, classiques ou plus contemporains , y compris pour les enfants, à vous lier d'amitié avec Beethoven qui, voici deux cents ans, composa sa dernière sonate pour piano dont l'arietta reste probablement la plus juste et la plus aimante de la réconciliation entre les forces opposées de nos inaliénables pulsions.
Pure coïncidence sans doute, l'art brut s'invite sur nos tables en cette fin d'année totalement folle avec de belles et riches publications où les angoisses, les obsessions, les fascinations, les illuminations d'êtres tourmentés, reclus, perdus, se traduisent en oeuvres fulgurantes qui font écho au plus profond de nous-mêmes, joyeusement ou douloureusement.
Écrire, dessiner, sculpter, peindre : ce sont ici les langages du silence. Et si elle était seulement là, la liberté d'expression ?
Retrouvez l'univers symboliste et mélancolique de Léon Spilliaert, dont une rétrospective exceptionnelle a lieu au musée d'Orsay, à travers trois monographies, dont le catalogue, et deux textes qui éclairent une oeuvre puissamment hypnotique.
Cet automne accompagne la riche parution de très beaux livres graphiques. Les éditions Martin de Halleux achèvent, avec deux nouveaux volumes, la remarquable publication des oeuvres du Belge Frans Masereel, tandis que Monsieur Toussaint Louverture édite en un très beau coffret de romans sans paroles gravés sur bois par l'Américain Lynd Ward, dont Masereel fut l'inspirateur.
À l'occasion de la parution de la monumentale Une histoire mondiale des femmes photographes, voici notre sélection d'ouvrages référents de quelques unes de ces artistes