Les pieds noirs ; l'épopée d'un peuple (préface Jean Brua)

À propos

Les événements d'Algérie, cette « sale guerre », rongent toujours la France comme une cicatrice mal refermée. Thèses d'université, livres de mémoires et de souvenirs, ouvrages militants. La guerre d'Algérie n'a pas fini de hanter la mémoire collective. Pourtant, et c'est bien le sens de cet ouvrage, le « peuple pied-noir » n'a jamais vraiment été étudié dans sa spécificité culturelle et sociologique en dehors de son lien historique avec la France. Le contenu de ces pages est un voyage à la recherche du « pied-noir perdu », d'une Algérie révolue, celle d'avant l'indépendance, l'ambiance des marchés de Bab El Oued, l'éclat des des bougainvilliers en fleurs qui sentent bon le passé.
Un périple au coeur de l'Europe et de l'Algérie pour reconstituer un véritable puzzle mémoriel. Cette identité complexe qui, cinquante ans après l'exil, s'est mutée en un « régionalisme sans terre » qui n'est pas à négliger. À l'heure de la mondialisation et de l'Internet, la richesse et la visibilité de cette minorité est loin d'être anecdotique pour la communauté nationale. Elle est même une source de richesse. Or, communauté spécifique parfois méprisée, les pieds-noirs n'ont souvent été qu'un élément mineur dans le bras de fer opposant la France et les masses musulmanes qui formaient la majorité de ce que l'on a appelé, après la conquête de 1830, l'Algérie. Une indifférence qui se perpétue de nos jours à l'encontre de ces vaincus par l'Histoire. Peut-on dès lors reprocher à certaines familles pieds-noires le réflexe d'un certain repli identitaire ?
Certes ils font rigoler, à l'image de la famille Hernandez ; l'accent de Robert Castel et de Marthe Villalonga amusent, comme hier l'accent auvergnat de Fernand Raynaud. Mais, basta ! Pour beaucoup de métropolitains, les pieds-noirs c'est « couscous, merguez et anisette », une vision forcément réductrice de leur culture multiforme. Trop pauvres, on les perçoit comme vulgaires, trop riches comme des profiteurs ; l'image du colon demeure. Ainsi Albert Camus écrivait : « À lire une certaine presse il semblerait que l'Algérie soit peuplée d'un million de colons à cravache et à cigare montés sur Cadillac. » Enfants spirituels de l'Afrique romaine, les Français d'Algérie vivront un des grands exodes du xxe siècle.
Aujourd'hui implantés sur tout le territoire français, les pieds-noirs se rassemblent et se reconnaissent, origines multiples unis dans un destin commun, au sein d'associations importantes et actives.


Rayons : Sciences humaines & sociales > Histoire > Epoque contemporaine (depuis 1799)


  • Auteur(s)

    Christophe Rouet

  • Éditeur

    De Boree

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    13/10/2016

  • EAN

    9782812910036

  • Disponibilité

    Épuisé

  • Nombre de pages

    240 Pages

  • Longueur

    29.5 cm

  • Largeur

    24.5 cm

  • Épaisseur

    2.3 cm

  • Poids

    1 598 g

  • Support principal

    Beaux-livres

Infos supplémentaires : Broché  

Christophe Rouet

Après le bac, Christophe Rouet a commencé ses études par une
école de cinéma avant de se consacrer aux langues et à l'ethnologie
(licence de langue et civilisation roumaine aux Langues Orientales).
Après une dizaine de séjours en Transylvanie, il entreprendra
un Master sur Les origines du mythe de Dracula. Sa carrière de
journaliste a débuté au Parisien. Photographe, il a effectué des
reportages pendant plus de 20 ans (ex-Yougoslavie et en Irlande
du Nord). Son goût pour l'ethnographie et ses connaissances de
terrain de la Transylvanie, de ses habitants et de ses croyances,
ainsi que sa passion pour l'univers de Bram Stoker, auteur de
Dracula, font de lui le guide idéal au Pays des Vampires.

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