Marcel Boisnard nous raconte cinquante ans de la vie de Maurice Brandois, mais aussi celles de proches, d'amis ou de simples connaissances. Ces " chroniques de vie " parlent d'amour, de guerre, de paix, car cette histoire est avant tout l'histoire du refus de la haine et d'une belle amitié franco-allemande.
Jeune médecin-lieutenant, l'auteur a choisi de servir pendant trois années au Sahara Central, en pleine guerre d'Algérie de 1956 à 1959. Dans ses Carnets Sahariens, il nous relate la chronique de sa vie quotidienne de médecin du Sud, parallèlement aux événements les plus marquants de la guerre d'Algérie et de la politique algérienne de la France. Amené à réaliser l'étude historique, géographique et médicale du Tidikelt occidental, il retrace l'histoire du peuplement de la région et de la présence française au Sahara ; il décrit avec soin ce « coin de nature hostile où tout incite à l'abandon ». Outre la pathologie courante, confronté aux problèmes d'hygiène, de malnutrition mais surtout d'atteintes infectieuses oculaires, l'auteur expose ses recherches, ses campagnes d'enquêtes et de soins médicaux ou chirurgicaux pour lutter contre ces fléaux sahariens. En outre, il décrit aussi les pratiques coutumières, les superstitions et traditions religieuses lors des principaux événements de la vie, de la naissance à la mort. Le récit est illustré de photographies personnelles représentant scènes, paysages et personnages du Sahara Central de cette époque.
J'ai parfois le sentiment que, dans cette détresse de l'Algérie d'aujourd'hui, mon regard peut gêner... Le seul argument à ma décharge est que je ne suis pas ici en voyeuse. J'assume comme tout un chacun, le risque de mort, preuve que mon regard est
empathique et que c'est en amie que j'écris sur et à partir d'une société qui n'est pas la mienne. Ce faisant, j'apprends ainsi ce que je suis et ce qu'est le peuple dont je suis issue par le questionnement et les comparaisons auxquels je suis amenée. J'aboutis donc à un double résultat : en regardant ceux qui m'entourent, j'apprends à me connaître. Et en portant l'autre à la lumière de mon regard, ce sont mes propres zones d'ombre que j'éclaire et, dans cette double émergence de l'autre et de moi, j'atteins la dimension universelle.
Notre mère divorça très jeune : elle avait vingt-neuf ans. Elle se retrouva ainsi seule pour élever ses cinq enfants. Sa vie fut difficile, elle travaillait beaucoup mais gagnait peu d'argent. Quant à nous, nous n'avons, pour ainsi dire, pas connu notre père. Les seuls souvenirs de ma soeur aînée Nicole et de mon frère Jean-Pierre sont douloureux : ce père que nous ne connaissions pas était méchant, buvait et battait notre mère. Je vous livre dans ce témoignage mon enfance difficile, ainsi que celle de mes frères et soeurs. Je vous confie comment notre courageuse mère a réussi à élever seule cinq enfants, malgré ses maigres ressources, et vous comprendrez alors, tout au long de mon histoire, les conséquences provoquées par ce divorce.
" Je m'appelle Olivier.
Je suis certes un peu différent, en apparence, de beaucoup d'entre vous, amis lecteurs, mais au plus profond, même si chaque être est unique, nous avons un grand dénominateur commun qui s'appelle la Lumière intérieure.
Chacun a sa lampe. et son huile. et sa mèche.
Il est important d'avoir toujours la mèche allumée en conscience. ".
Ce témoignage renferme à la fois l'expérience d'un parcours personnel et un espoir pour tous les autistes et leur entourage. Olivier Meynier livre dans ces pages une leçon de courage, de ténacité, mais également une confession honnête et sensible des moments de doute, d'angoisse, ou de souffrance due au rejet des autres. Il témoigne d'un grand désir de communiquer et de partager. une leçon de vie et d'enthousiasme, à lire d'urgence.
J'ai achevé d'écrire cette histoire dans ma petite maison de la montagne, au-dessus d'une jolie baie.
De ma terrasse je vois l'île d'en face et l'horizon. Et c'est bien ainsi.
" A l'âge de quatre ans, mon seul désir était de devenir ballerine.
Dès que j'écoutais à la radio un air de musique, aussitôt j'essayais d'esquisser quelques pas de danses. Jour après jour, je suppliais maman de me permettre de suivre des cours et de pouvoir ainsi réaliser mon rêve. " A travers son parcours artistique et journalistique, Rosine Helga nous entraine dans la ronde des souvenirs. A travers son regard, vous revivrez l'atmosphère de toute une époque. Ce récit dresse le portrait d'une femme moderne aux multiples talents, qui a su saisir les opportunités et relever des défis.
Rosine Helga a déjà publié deux romans dont Antiquités Boat aux éditions Elzévir.
" Je suis née un 15 janvier 1943, au Caire, capitale de l'Egypte, dans une clinique privée résidentielle de la banlieue du Caire, à Zamalek, celle du Docteur Anous. Alors qu'en France et dans le monde entier, la Deuxième Guerre mondiale faisait rage, des grands hommes tels que Churchill et De Gaulle apparaissaient sur le devant de la scène, l'homme de cette période troublée pour moi, fut le Roi Farouk 1er dont le règne durera jusqu'en 1955. " C'est en ces termes que Liane Angel nous raconte ici son destin. Celui d'une femme au parcours très riche, traversé d'événements historiques majeurs. Avec émotion et simplicité, elle fait revivre son enfance, sa jeunesse et l'arrivée dans le monde adulte. Très attachée à son père et à la communauté juive, elle livre ici un témoignage tout en nuances.
Né en Corrèze durant l'Entre-deux-guerres, René Bourgeade vit la vie d'un petit paysan. Il garde les bêtes, parle un français mâtiné de patois et sait déterminer le sens du vent dans la forêt. Cette formation au travail à la dure lui sera bénéfique tout au long de sa vie. A douze ans, il obtient son certificat d'étude et monte rejoindre ses parents à Paris. En 1940, il a dix-huit ans et décide de s'engager dans la Résistance.
Un récit de vie authentique, où le risque, le hasard et les rencontres ont forgé le destin d'un tout jeune homme. L'humilité du discours et la simplicité du ton sont les deux atouts de ce texte qui se lit comme un roman. Au-delà d'un témoignage historique, Réné Bourgeade nous raconte ici son propre parcours initiatique, et explique comment des circonstances exceptionnelles ont fait de lui, au sens noble du terme, un homme.
Certaines vies sont déchirantes. Certains destins sont bouleversants. Le sort de Steve Etier est de ceux-là : pourquoi un petit enfant pétillant de santé doit-il bientôt affronter la maladie et l'exclusion ? Pourquoi un jeune homme aux rêves plein la tête, doit-il un jour faire le deuil de ses bonheurs ?
Steve Etier remonte le fil du temps et dit avec pudeur ses années d'enfance déjà marquées par la maladie, puis le bonheur du mariage et des enfants qui naissent. Ils sont une tendre promesse, mais sa vie sera très vite troublée, de nouveau, par ces incidents médicaux qui viennent obscurcir le quotidien. Ce sera alors le départ de l'épouse puis des enfants. De cela, il ne se remettra jamais. Voici le récit de ses années noires.
Un rêve inachevé, ou le parcours au coeur d'une France en guerre d'une jeune fille, souvent plus mature que les adultes de son entourage, qui nous raconte son histoire. Surnommée " La Fauvette ", sa mère couturière et ancienne prostituée, s'est mise en couple avec Alban, un homme très beau, idolâtré par ses deux tantes. L'amour qu'elles lui portent est inversement proportionnel à celui qu'elles portent à la Fauvette. La jeune narratrice traverse ainsi la guerre et les privations, elle subit le caractère instable de sa mère au quotidien et se désole de ne pas être plus grande pour pouvoir être utile. Elle observe les femmes qui l'entourent, les tensions, les mesquineries, les tentatives de chacune pour survivre décemment en ce temps de guerre. Le témoignage de cette jeune fille est empreint de lucidité, mais également de frustration due à son jeune âge.
Dans cet ouvrage, on trouve mille petites anecdotes racontées avec talent. Elles concernent la vie de l auteur, administrateur de la France d Outre-Mer en Afrique, continent alors en pleine mutation. Entre le conte, la fable et la poésie, Pierre Cros propose ici de découvrir un pays, mais aussi de faire revivre toute une époque précédant la décolonisation où l administration, dite coloniale, faisait vivre la paix nazaréenne. À 23 ans, l auteur est étudiant à Paris : le Quartier latin sous l occupation, la résistance, le maquis d Auvergne et les combats de la libération. Recruté sur dossier comme stagiaire de l administration coloniale, il débarque à Dakar en 1945 pour un stage au gouvernement général de l AOF et dans une préfecture sur les bords du Niger qui l initiera à l administration coloniale. Après le concours et l École Nationale de la France d Outre-Mer, de retour au Niger, il sera jeune administrateur en charge d une entité administrative. À travers ces pages, le lecteur trouvera relatés les épisodes de cette grande aventure : celle d un représentant de l État dans la brousse sahélienne tant aimée, alors territoire de la République française.
L'ANPE et l'Assedic ont disparu le 1er janvier 2009. Pôle Emploi est né de leur fusion. Mais chacun dit encore : « Je vais chercher du boulot à l'ANPE », ou : « Je dois m'inscrire à l'ASSEDIC. » Lorsque j'ai commencé à y travailler en tant que prospecteur placier, l'organisme n'avait que neuf ans, et moi vingt-cinq. Trente-trois ans plus tard, alors que l'ANPE meurt et que je suis un peu plus âgée, j'ai eu envie d'écrire mon parcours dans cette noble institution, dont douze ans comme directrice de l'agence de Sartrouville, raconter les événements que j'ai vécus, les anecdotes amusantes ou émouvantes dont je me souviens. J'ai voulu également revenir sur les évolutions de l'Agence au fil des gouvernements successifs, répondre à toutes ces questions récurrentes, et corriger les rumeurs néfastes qui circulent parmi les demandeurs d'emploi. Je souhaite partager mes connaissances, mon expérience, et aussi faire le récit de mon métier au quotidien.
Instituteur de formation, Philippe Hubert a été très marqué par vingt-cinq ans de travail à l'étranger, et notamment par l'hiatus entre ceux qui ont tout et ceux qui n'ont rien. Il décide de revenir en France pour enseigner dans une école de quartier dans la ZEP d Orange. Là, il participe activement à la vie des plus démunis et crée un réseau d'éducation populaire regroupant vingt-sept associations. C'est grâce à cet engagement qu'il rencontre Youssef Loukili. Né dans le Rif marocain, Youssef Loukili n'a jamais pu entrer dans une salle de classe. Il en souffre et en souffrira toute sa vie. Ne maîtrisant ni le français ni l'arabe, il émigre en France à dix-sept ans grâce à l'OMI, persuadé qu'il trouvera dans ce pays de Cocagne le moyen de réaliser son rêve. En fait, sans qu'il le sache, il a été recruté en Provence pour deux mois qui devront être consacrés à la cueillette des asperges... Les obstacles s'ajoutant aux obstacles, il restera ouvrier en consacrant ses heures disponibles aux médiations sociales et civiques où la demande est forte. Il suivra également de près l'éducation de ses enfants. Son aînée deviendra d'ailleurs agrégée de lettres modernes. Il parle très bien le français dont il a acquis la maîtrise en autodidacte, mais ne l'écrit pas. La plume de Philippe Hubert est alors sa chambre d'écho pour transmettre le message d'une vie exemplaire. Car ce roman, c'est l'histoire d'une vie de combat, d'espoir et de courage.
Adélaïde Crayon vit avec sa mère avec laquelle elle entretient une relation fusionnelle. Prétendant avoir été victime d attouchements sexuels commis par son père lorsqu elle était enfant, elle nourrit un sentiment de haine envers les hommes. Déçue par son mariage avec un jeune homme de bonne famille, elle décide de divorcer. Se dessine alors un projet : elle séduira un homme dans l unique but d avoir un enfant de lui. À trente-huit ans, elle rencontre Henri, brillant universitaire quinquagénaire marié. Elle devient sa maîtresse. De cette union extraconjugale naît bientôt Aurore. Adélaïde décidera d utiliser sa fille pour détruire et éliminer son géniteur. Mémoires d une mante religieuse est une réflexion sur les ravages que peuvent causer ces êtres pervers appelés « voleuses de sperme », tant sur les hommes qu elles abusent que sur les enfants qu elles leur ont extorqués. Mais cet ouvrage n est pas seulement un coup de projecteur sur un comportement quasi-pathologique. Il fait voyager le lecteur dans le réel, l imaginaire et l intemporel, et exprime toute la tendresse et l amour d un homme pour un enfant non désiré qui, pourtant, lui procurera quelques mois de bonheur indicible.
Ce livre est le fruit de plus de quarante ans passés à étudier la langue et le monde arabes, et les Arabes eux-mêmes. Il est parcouru d'anecdotes vécues en Arabie Saoudite, au Maroc, en Égypte, en Tunisie et en Malaisie. Il s'étend sur les subtiles différences - souvent niées et souvent exagérées - entre le nord de la Méditerranée et son rivage sud. Il parle de trois monothéismes abrahamiques sans rire ni pleurer. Il traite de la vision du monde véhiculée par la langue et la culture des Arabes. Il essaie de faire comprendre l'incompris et l'incompréhensible, il tente l'impossible en parlant de ce que l'on ne connaît pas. La calligraphie géométrique de la couverture signifie : « Le nom de l'être humain vient de l'oubli », l'oubli des bienfaits, l'ingratitude, trait humain par excellence.
Corinne, quadragénaire et infirmière en soins palliatifs, s'inquiète de l'état de santé de son mari Michel, qui semble très fatigué et se plaint de douleurs à l'abdomen. Les premiers rendez-vous médicaux ne sont pas alarmants, les médecins conseillent à Michel de prendre des vacances. Cependant, une petite voix donne l'alerte. Corinne est inquiète, hélas à raison, une coloscopie révèle une tumeur cancéreuse.
Forte de son expérience professionnelle, Corinne veut faire face. Mais comment accompagner vers la mort l'amour de sa vie ?
À l'orée d'un nouveau siècle, au pays des ducs de Savoie, à Aix-les-Bains, naquit voici cent ans, un enfant à l'âme sensible qui se dirigea très tôt vers des études musicales, soutenu par sa mère.
J'eus le privilège de recueillir ses confidences sur l'évolution de ses aspirations qui devaient l'amener à " revisiter " nos maîtres ayant vécu il y a dix siècles...
Voici l'histoire de l'éclosion de ses sentiments pour cette France auréolée d'un bleu Sainte-Marie. Son oeuvre qui allait en découler fut Messe pour chanter Notre-Dame. Elle dit tout, en restituant les oeuvres préservées dans nos archives nationales. Elle nous livre la vérité sur son parcours, à travers sa correspondance et les heures passées près de lui...
« La solitude, j'en avais fait une alliée, un temps de pause après tant de tourmentes, un temps de reconstruction après tant de destruction. » Quand à vingt ans, l'auteur rencontre l'homme de sa vie avec qui elle aura trois enfants, elle ne peut imaginer que quelques années plus tard, l'idylle tournera au cauchemar. Elle devra subir indifférence, humiliation, tromperies et violences jusqu'aux portes de la mort. Réussira-t-elle à sortir de ce cercle infernal et se libérer de son emprise ? Chronique d'un amour assassin retrace le douloureux combat d'une épouse, d'une mère, d'une femme bafouée.