Chaillot, aujourd'hui Théâtre national de la Danse, s'affirme depuis ses origines comme un acteur majeur du monde culturel. Lieu de spectacle emblématique né lors de l'Exposition universelle de 1878, emblème du style Art déco suite à sa reconstruction en 1937, Chaillot a accueilli la signature de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948 par les Nations unies, avant de se réinventer à l'aube du XXIe siècle.
Rassemblés sous la conduite des historiens Pascal Ory et Pascal Blanchard, une quarantaine d'auteurs et de grands témoins nous font découvrir cette institution du spectacle vivant : ses oeuvres, son théâtre populaire, et surtout les femmes et les hommes qui ont fait, et font encore aujourd'hui, toute sa renommée, toute sa singularité. Une immersion inédite dans ce qui est devenu le Palais de la Danse. Une iconographie exceptionnelle, au service d'un jeu permanent entre art et histoire, créativité et destin.
Exposition sur la vie et l'oeuvre cinématographique et ethnographique de Jean Rouch avec des documents très divers comme des photographies, des recueils écrits de traditions orales et des reportages pour la radio.
Pierre Tal Coat (1905-1985), « front de bois » en breton, fut souvent appelé le peintre des peintres. Admiré et aimé par les plus importants créateurs du XXe siècle, il prend aujourd'hui sa juste place dans l'histoire de l'art, celle d'un artiste engagé de tout son être dans l'aventure picturale. Habité par une intuition singulière de l'espace, Tal Coat préféra toujours les réponses de la nature aux catégories des Écoles et l'énergie bienfaisante des sources à la conquête de la notoriété. Elle vint pourtant, sans qu'il la recherche.
Pierre Tal Coat, La liberté farouche de peindre, témoigne à la fois de l'énergie toujours neuve d'un des plus grands artistes du XXe siècle et de la reconnaissance internationale qu'il reçoit aujourd'hui : expositions, colloques, conférences, publications, jusqu'à la magnifique rétrospective du musée Granet à Aix-en-Provence, dont cet ouvrage constitue le catalogue monographique.
Riche de près de deux cents reproductions et documents, souvent inédits, de textes de l'artiste lui-même, il rassemble des contributions de fins connaisseurs de son oeuvre, venus d'horizons très divers et réunis par Jean-Pascal Léger. Daniel Dobbels, Bruno Ely, Josef Nadj, Alain Paire, Georges Salles, Anne de Staël et Jean-Pascal Léger éclairent chacun le travail de Tal Coat de la connaissance intime qu'ils peuvent en avoir, de leur réflexion mais aussi de l'amitié qu'ils lui portaient.
Ludique et fantasmagorique, la peinture de Michel Tyszblat traverse la seconde moitié du XXe siècle avec une singularité remarquée.
Proche de la Figuration narrative sans en embrasser l'ensemble des principes, l'oeuvre de cet artiste, qui a vécu toute sa vie à Paris, magnifie un imaginaire poétique qui explore tour à tour la technologie, le monde urbain, la musique...
Cette monographie qui parcourt l'intégralité de son oeuvre, est mise en lumière par les textes de Lydia Harambourg et préfacée par Jean-Jacques Aillagon.
Playful and phantasmagorical, Michel Tyszblat's painting wends its way through the second half of the 20th century with a remarkable singularity. The artist's works, which approach Narrative Figuration without however embracing all its precepts, reveal an imaginative poetical world which explores technology, the urban world and music, among other themes...
This monograph, highlighted with texts by Lydia Harambourg, and prefaced by Jean-Jacques Aillagon, explores the work of this artist, who spent his entire life in Paris.
L'arrivée au musée du Louvre d'un objet ayant appartenu aux collections royales est toujours un événement singulier, une sorte de retour, puisque le musée fut constitué à la Révolution à partir des trésors de la Couronne. Elle est ici particulièrement émouvante, car il ne s'agit pas de l'une de ces peintures ou sculptures collectionnées par les souverains pour être admirées, mais d'un objet précieux et intime, dont la préservation tient du miracle.
Acquis par François Ier, passé en Angleterre pendant plus de trois siècles, le livre d'heures retrouve au musée les très rares oeuvres des collections des Valois qui nous soient parvenues et permet de faire revivre un peu de la splendeur de cette période faste. Cet extraordinaire objet est passé entre les mains des plus grands collectionneurs.
Philippe Malgouyres nous conte les pérégrinations au terme desquelles le livre revint à Paris, et nous invite à nous pencher sur ce joyau unique afin de comprendre comment il fut conçu et de découvrir qui le reçut des mains de François Ier.
est plus que le titre d'une monographie. C'est une boussole pour les lecteurs qui s'aventureront dans l'univers de l'artiste franco-chinoise Li Chevalier, univers enfoui dans la noirceur de l'encre, et dont l'ombre des protagonistes ne se laisse entrevoir qu'à travers une alternance de doutes récurrents, d'espoirs passagers, de quêtes sans fin...Obscurité et clarté, obscurité des âmes perdues et lumière du confort esthétique s'entrelacent en osmose, s'allient et se transfigurent, radieuses ou lugubres, au gré de l'âme du peintre.
Cet ouvrage qui rassemble une sélection d'oeuvres de Li Chevalier, retrace son parcours , caractérisé par l'élaboration d'un univers esthétique transculturel et multidisciplinaire, entre Orient et Occident, encre et mixed media, peinture et musique... Il s'en dégage pour le lecteur, le spectateur, une émotion esthétique qui transcende les frontières, nous interroge, nous questionne, face aux infinis espaces et à la richesse des confrontations que ces oeuvres dévoilent.
Au cours des dix dernières années, les oeuvres de Li Chevalier ont été présentées au sein de nombreuses institutions en Asie et en Europe, parmi lesquelles on peut citer le Museo Contemporaneo Rome [MACRO] 2017, la Base Sous Marine de Bordeaux 2014, l'Opéra National de Chine 2013, le Musée des Beaux-Arts de Shanghai 2011, le Musée National des Beaux-arts de Chine 2010; en 2007, la Royal Academy of Arts de Londres a accueilli des oeuvres de Li Chevalier dans son exposition annuelle.
Le 29 juillet 1914, Blaise Cendrars, poète d'origine suisse, rédige un appel qui paraît dans les journaux de Paris, sommant tous les étrangers amis de la France à s'engager pour la durée de la guerre. Le 24 août, Alexandre Zinoview, artiste-peintre russe, installé en France depuis 1909, se porte volontaire.
Intégrés tous deux dans la Légion étrangère, leurs expériences concordent et en octobre 1915, sur le front de Champagne, leurs destins se croisent à la ferme de Navarin où Cendrars est blessé. Ces deux combattants deviennent témoins. Zinoview peint sur le front, quant à Cendrars les souvenirs de cette guerre hanteront ses écrits. Le dialogue entre leurs oeuvres constitue la trame de cet ouvrage, édité à l'occasion d'une exposition du musée de la Légion étrangère à Aubagne.
Par leurs regards croisés, c'est avant tout aux camarades de la Légion, à cet exceptionnel élan d'étrangers engagés volontaires au cours de la Grande Guerre, qu'Alexandre Zinoview et Blaise Cendrars rendent un émouvant hommage.
A travers une cinquantaine de pièces sélectionnées pour refléter l'évolution du travail de Zao Wou-ki et la diversité des techniques utilisées, ce catalogue met en lumière l'exigence, la liberté et l'audace du peintre français d'origine chinoise.
À la faveur d'expositions réalisées au cours de ces vingt dernières années, Philippe Cognée s'est imposé comme l'un des peintres majeurs du début du XXIe siècle. C'est à la suite de son séjour à la Villa Médicis, en 1991, que l'artiste invente une technique qui devient son processus de travail exclusif sur toile, à partir de photographies et de peinture à l'encaustique. Le rendu objectif de la photographie fait place à un effet de flouté, de liquéfaction, voire de disparition partielle du motif, de sorte qu'une certaine abstraction travaille en profondeur la figure représentée. En distordant les figures, dont les motifs sont pourtant ceux du réel le plus banal, le plus quotidien, Philippe Cognée interroge la matière du pictural, il questionne la représentation. Le spectateur perçoit dans le tableau final comme le symptôme d'une perte : toujours quelque chose vacille, quelque chose est en train de fondre, de disparaître, que l'artiste saisit au moment de sa « tombée », dans le mouvement d'une défaite qu'il parvient à fixer in extremis.
Une présentation des albums photographiques de J.H. Lartigue qui célèbrent le perpétuel changement, le mouvement et la pulsation de la vie.
Vermeer, ou « le sphinx de Delft ». Cette expression, forgée au XIXe siècle, a figé la personnalité de Johannes Vermeer (1632-1675) dans une pose énigmatique et solitaire.
Cet ouvrage original permet au contraire de découvrir que ce génie universel s'inscrivait dans un riche réseau d'influences, très loin du splendide isolement avec lequel il fut longtemps associé.
La scène de genre élégante hollandaise connaît son âge d'or vers 1650-1680. Cette peinture, mise en scène luxueuse d'activités qui n'ont de quotidiennes que le nom, permet à la République des Provinces-Unies de s'affirmer face aux monarchies. Vermeer en est l'un des maîtres, aux côtés de Gerard Dou, Gerard ter Borch, Frans van Mieris, Gabriel Metsu, Pieter de Hooch... Ces peintres, actifs à Leyde, Deventer, Amsterdam ou Delft, ont eu connaissance du travail des uns et des autres. Leurs rapports alternent hommages, citations détournées, métamorphoses. Vues de la sorte, les sublimations de Vermeer prennent un sens nouveau : celui de ses rejets et de ses admirations.
Née américaine, d'une famille d'origine française, Mary Cassatt a voué toute sa vie un véritable amour à la France, où elle débuta sa carrière artistique à l'âge de 22 ans. Femme, peintre, impressionniste, agent des artistes, elle a bravé les difficultés de sa condition et gagné l'admiration et la reconnaissance des plus grands, Edgar Degas, Camille Pissarro, John Singer Sargent, Durand-Ruel, Emile Zola ou encore Joris Karl Huysmans...
Isabelle Enaud-Lechien nous plonge dans la vie de cette personnalité d'avant-garde et passionnée, indissociable des révolutions artistiques parisiennes et du marché de l'art de la seconde moitié du XIXe siècle.
Photographe amateur passionné, Henri Gaden ne s'est jamais séparé de son appareil photographique pendant les quarante ans de sa carrière d'officier et d'administrateur en Afrique. Ses photographies constituent une collection visuelle unique de la vie quotidienne militaire et coloniale, des communautés et ethnies locales. Appareil à la main, Gaden a su se poser en témoin pour saisir des scènes de vie, des femmes et des hommes, une atmosphère, un échange, une certaine complicité entre l'administrateur et son modèle, qu'il s'agisse d'un vaincu prestigieux comme Samory Touré ou d'une simple rencontre dans un village, du Tchad au Soudan français, de 1894 à 1939.
À la veille de la Révolution, à Bordeaux, riche cité atlantique et marchande, où soufflent depuis quelques années les idées généreuses de la franc-maçonnerie, on assiste à la naissance d'une belle mais éphémère production porcelainière qui ne durera que trois années, liées au savoir-faire d'un céramiste ingénieux et passionné ; «l'or blanc», c'est-à-dire le kaolin, ayant été découvert depuis peu en France. Simultanément, issu du barreau de Bordeaux, l'esprit «girondin» prend sa mesure et s'épanouit, avant la montée à Paris de ceux qui en deviendront les plus brillants représentants.
Et comment se rencontrèrent un avocat au Parlement et un porcelainier.
Ce livre a pu être réalisé grâce au soutien particulièrement généreux de la Ceramica Stiftung.
Dès les années 1950, il y eut un véritable engouement des psychiatres du monde entier pour ce qu'on appela alors l'« art psychopathologique ». De nombreuses recherches sur les productions artistiques des malades mentaux furent alors menées. En se remémorant l'exposition qui eut lieu à l'hôpital Sainte-Anne en 1950, cet ouvrage, qui reproduit de nombreuses oeuvres françaises et étrangères, met en perspective l'histoire de la Collection Sainte-Anne et celle de la psychiatrie entre les années 1950 et 1970.
Sculpteur de renom sur la scène artistique internationale, José Subira-Puig a exprimé, des décennies durant, son talent dans l'ensemble de son oeuvre.
Regards croisés propose une correspondance entre ses sculptures et les textes des écrivains, poètes, critiques d'art... qui l'ont accompagné et suivi durant sa carrière de sculpteur.
De son enfance et sa jeunesse marquées par les événements douloureux de la guerre d'Espagne qui ont profondément imprégné sa sculpture, à sa découverte du monde artistique de Paris, Simone, son épouse, nous livre également les moments importants de sa vie d'homme et de sa vie d'artiste.
A Thèbes , il y a 3000 ans, des milliers de prêtres et de pretresse servaient le dieu Amon dans son domaine. C'est à la rencontre de cette société du temple de Karnak, à un moment troublé de l'histoire de l'Egypte, la troisième Période intermédiaire (1069-655 av JC), qu'invite cet ouvrage. Il a été conçu à partir d'un ensemble de cercueils, conservés au musée de Grenoble, ayant appartenu à des chanteuses d'Amon. Qui étaient ces femmes et que faisaient-elles ?
E refuse le sujet : l'arbre, la lumière, le vent, la pluie qui m'ont donné l'impression de départ, les sensations d'origine. Il faut effacer le sujet sinon on ne verra que lui. Je ne sais jamais où je vais aller mais je sais où je ne veux pas aller. Il s'agit pour moi de constituer un espace ou, pourquoi pas, une atmosphère. J'aime bien ce mot parce qu'il exige une forme imprécise, donc sans définition, mais très présente dans son effet. Dès que j'ai posé un peu de fond, voilà ce que j'essaie de construire.
Jean-Marc Brunet Plus de figures, plus de sujets, et cependant un arrière-pays qui, rendu invisible, n'en est pas moins présent puisqu'il génère une présence toujours fortement là sans se laisser précisément nommer. Jean-Marc Brunet en situe la nature par ses titres : Pluie battante, La nuit me parle, Posé sur l'eau, titres qu'il n'affiche pas et qui surgissent comme une confidence. Chacun exprime d'ailleurs beaucoup plus une sensation, une impression, qu'une représentation.
Bernard Noël