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Biographie
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Jean-Jacques Goldman n'est pas seulement un grand nom de la chanson. Il est aussi un enfant d'immigrés juifs devenu la personnalité préférée des Français, un artiste engagé après la mort des utopies, un artisan au coeur des industries culturelles, un homme en rupture avec les codes virils. Le succès n'a affecté ni sa droiture ni son humilité.
Pour exister, Goldman a dû composer avec les règles de son temps, mais il a fini par composer lui-même l'air du temps, les chansons que les filles écoutaient dans leur chambre, les tubes sur lesquels tous les jeunes dansaient, les hymnes des générations qui se pressaient à ses concerts.
Et puis, au sommet de la gloire, l'hyperstar a choisi de se retirer. Dans la folie des réseaux sociaux, son invisibilité le rend étrangement visible. À force d'absence, et parce qu'il n'a jamais été aussi présent, Goldman est devenu un mythe.
Ce livre retrace le parcours d'un artiste exceptionnel, tout en racontant nos années Goldman. -
Etty Hillesum (1914-1943) est avec Anne Frank l'autre grande voix néerlandaise de la Shoah. Le journal intime qu'elle a tenu de 1941 à 1943, paru en 1985 sous le titre Une vie bouleversée, a suffi à rendre inoubliable la figure de cette jeune juive d'Amsterdam, morte à Auschwitz à l'âge de vingt-neuf ans. Cependant, en dehors du cheminement spirituel qui a accompagné les deux dernières années de sa courte existence, nous ignorons presque tout d'elle.
Aussi la Fondation Etty Hillesum a-t-elle officiellement chargé l'écrivaine néerlandaise Judith Koelemeijer d'écrire « l'histoire de sa vie ». Une biographie définitive : c'est bien ce que nous livre ici l'autrice, qui a passé dix ans à dépouiller archives et documents inédits, à interroger les rares témoins survivants et leurs descendants, poussant ses recherches jusqu'en Russie, aux États-Unis, en Israël.
Pour la première fois, nous appréhendons Etty dans l'ample contexte de sa famille, de ses amitiés, de ses amours et de son quotidien à Amsterdam sous la botte nazie : étudiante à éclipses, militante antifasciste, jeune femme moderne et sensuelle. Paradoxalement, à mesure que l'étau se resserre, elle sent se libérer en elle des forces insoupçonnées, avant que la catastrophe ne l'amène à « devenir qui elle est ».
Le portrait magistral d'une femme animée d'une foi indéfectible en l'homme. -
Nul doute que, en nos temps troublés, les idées d'Ivan Illich vont prendre un nouveau relief. Il y eut deux avertissements solennels en 1970 pour dévoiler cette course folle entraînant l'humanité vers le pire : le rapport Meadows sur la dégradation extérieure de la planète, et celui d'Ivan Illich dénonçant la dégradation intérieure de notre civilisation.
J'avais, moi-même, dans les années 70, été frappé par sa manière toute nouvelle de transgresser les idées reçues sur l'école, l'hôpital, les transports, pour mieux nous prévenir de leurs contre-effets, lesquels me sont apparus de plus en plus avérés. Alors que la société industrielle et consumériste avait trouvé son rythme, il fallait en effet quelque audace pour prévenir des effets pervers de la croissance et du pillage de la planète. On se souviendra aussi qu'on lui doit d'avoir prôné le mot « convivialité », si peu usité à l'époque. Ce n'est donc que justice d'exhumer son oeuvre et son destin en consacrant à Ivan Illich ce récit biographique inédit.
J'en suis d'autant plus heureux que l'occasion m'avait été donnée de permettre à mon ami Jean-Michel Djian, à l'époque rédacteur en chef du Monde de l'Éducation, de rencontrer l'auteur d'Une société sans école, en 1999, à Cuernavaca. Ensemble, nous avions, cette année-là et pour longtemps, créé le prix Le Monde de la recherche universitaire pour justement sortir des sentiers battus de la pensée et primer des thèses dépassant les clôtures disciplinaires.
Nous devons, en effet, comprendre une fois pour toutes qu'il nous faut relier les savoirs et la connaissance pour penser une nouvelle voie, mais aussi abandonner le mythe de l'homme maître de son destin et de la nature pour, ensemble, l'explorer.
Edgar Morin
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Elles sont trois soeurs : Madeleine, Denise et Simone Jacob, rescapées des camps de la mort. Madeleine, dite Milou, et Simone déportées avec leur mère Yvonne parce que juives à Auschwitz et à Bergen-Belsen ; Denise, à Ravensbrück. Rapatriées en mai 1945, Milou et Simone apprennent à Denise, déjà rentrée, que leur mère est morte d'épuisement. De leur père, André, et de leur frère Jean, elles espèrent des nouvelles. Déportés en Lituanie, ils ne reviendront jamais.
Pour les soeurs Jacob, le retour est tragique. À la Libération, on fête les résistants, mais qui a envie d'écouter le récit des survivants ? Milou et Simone ne rencontrent qu'indifférence, incompréhension et gêne, alors elles se taisent. Mais, peu à peu, la vie reprend ses droits. Les jeunes femmes semblent heureuses quand, en 1952, Milou meurt dans un accident de voiture. Denise et Simone restent les deux seules survivantes d'une famille décimée. Plus que jamais inséparables.
Dans ce récit poignant, Dominique Missika éclaire la jeunesse des filles Jacob, toutes trois si belles et si vaillantes, et raconte ce qui a souvent été tu : la difficulté de certains déportés à trouver une place dans la France de l'après-guerre. À partir de ses souvenirs personnels et d'archives inédites, l'auteure, qui a été proche de Simone Veil devenue une icône républicaine, et de Denise Vernay, combattante inlassable de la mémoire de la Résistance et de la déportation, dévoile ici un pan intime et méconnu de l'histoire de ces soeurs admirables.
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L'ombre d'une photographe, Gerda Taro
François Maspero
- SEUIL
- Fiction Et Cie
- 9 Mars 2006
- 9782020858175
Gerda Taro a longtemps été la grande oubliée du photo reportage. Dans les milieux de la photo et
dans ceux liés aux recherches sur la Guerre d'Espagne, elle est surtout connue comme la
compagne de Robert Capa, morte écrasée par un char sur le front de Brunete alors qu'elle n'avait
que vingt-sept ans. C'est la première femme photo-reporter tuée au combat. Ses photos pour les
journaux français de l'époque : Regards, Vu et Ce Soir, sont signées pour la plupart Capa et Taro.
Après sa mort, elles portent le copyright Robert Capa. Pendant une cinquantaine d'années, elles
restent oubliées dans les archives du fonds Capa et de l'International Center of Photography de
New York, dirigé par le jeune frère de Capa, Cornell Capa. Ce n'est qu'au milieu des années quatrevingt
dix que le travail de recherche d'une allemande, Irme Schaber, les tire de l'oubli en même
temps que leur auteur, Gerda Taro.
Figure emblématique du courage, de la liberté, de la beauté, il n'est pas étonnant que sa
personnalité ait séduit François Maspero qui lui rend ici un magnifique hommage où se mêlent
données biographiques et essai sur les milieux intellectuels, politiques et artistiques des années
trente. Le livre aboutit en fait à une réflexion sur le rôle du photo-reportage dans le changement de
l'information. En effet, ce que souligne Maspero à travers les figures ô combien séduisantes de
Gerda Taro et de Robert Capa, c'est que l'utilisation du Leica et du Rolleiflex et de la
télétransmission a permis de saisir l'actualité sur le vif.
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Martin Luther King ; une biographie intellectuelle et politique
Sylvie Laurent
- Seuil
- 5 Mars 2015
- 9782021166217
Peu de figures universellement célébrées sont aussi mal connues que Martin Luther King Jr. La lutte dont le pasteur baptiste prit la tête en faveur des droits civiques et de l'égalité des Noirs est remémorée comme un appel à la fraternité et à la réconciliation nationale que l'Amérique sut entendre. Entre hagiographie et mythification historique, ce récit édifiant a considérablement aseptisé la force révolutionnaire de sa pensée et la brutalité de l'oppression à laquelle elle se heurtait. Qui se souvient qu'à peine un an après avoir reçu le prix Nobel de la paix, King déclara que son rêve était devenu un cauchemar en raison de l'enracinement du système d'exploitation capitaliste ?
La fin de la ségrégation institutionnelle en 1964 n'était à ses yeux qu'une étape. Mais l'ultime phase de son combat, qui culmina avec la « campagne contre la pauvreté » et que son assassinat en 1968 laissa inachevée, fut quasiment effacée de la mémoire des États-Unis et avec elle le sens profond de son engagement. Théoricien de la justice sociale, par-delà race et classe, Martin Luther King opéra une extraordinaire synthèse entre christianisme, liturgie noire, non-violence, désobéissance civile et marxisme.
C'est ce penseur avant-gardiste et radical à la postérité édulcorée que cet ouvrage entend faire redécouvrir en l'inscrivant dans une tradition de dissidence américaine méconnue.
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L'itinéraire de frantz fanon, né antillais, mort algérien, et son témoignage de psychiatre, d'écrivain, de penseur politiquement engagé reviennent éclairer les désordres et les violences d'aujourd'hui.
Fanon est mort à 36 ans, à un âge où souvent une vie d'homme ne fait que commencer. mais toutes ses mises en garde aux pays colonisés en voie d'indépendance se sont révélées prophétiques. de même, ses réflexions sur la folie, le racisme, et sur un universalisme confisqué par les puissants, à peine audibles en son temps, ne cessent de nous atteindre et de nous concerner. l'auteur des " damnés de la terre " a produit une oeuvre " irrecevable ".
Son propre parcours ne l'était pas moins et la manière dont il s'interrogeait sur " la culture dite d'origine ", sur le regard de l'autre et sur la honte n'a pas toujours été reconnue. particulièrement qualifiée pour dresser ce portrait biographique et intellectuel, alice cherki a bien connu frantz fanon, travaillé à ses côtés, en algérie et en tunisie, dans son service psychiatrique, et partagé son engagement politique durant la guerre d'algérie.
Elle nous apporte son témoignage distancié sur un fanon éveilleur de consciences, généreux sans concessions, habité par le sentiment tragique de la vie et par un espoir obstiné en l'homme. alice cherki. née à alger d'une famille juive, elle a participé activement à la lutte pour l'indépendance. psychiatre et psychanalyste, elle est coauteur de deux ouvrages, " retour à lacan ? " (fayard, 1981) et " les juifs d'algérie " (éditions du scribe, 1987).
Elle a publié plusieurs articles portant sur les enjeux psychiques des silences de l'histoire.
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Anquetil est mystérieux là où tous les autres sont clairs : aime-t-il vraiment le vélo ? Cherche-t-il à être populaire ? Jusqu'où serait-il disposé à aller pour remporter un autre victoire ? Se sent-il vraiment bien à traîner au fond du peloton ? Pourquoi ignore-t-il le nom de la plupart des coureurs qui roulent auprès de lui ? Qu'en est-il vraiment de cette rivalité avec Poulidor que les médias fabriquent et qui partage la France en deux ?
En revanche, Anquetil est très clair sur ce qui est le secret de beaucoup : il se dope et le dit. Il aborde la course en professionnel et s'en donne tous les moyens. Il respecte ses adversaires, il explique même que Raymond Poulidor est capable de gagner le Tour de France à la seule condition que lui-même ne soit pas au départ, car il est aussi un terrible psychologue qui sait peser les hommes.Dans la vie, il est un seigneur. Modeste d'origine, simple tourneur de formation, il a des allures et des façons de Prince. L'élégance, la distance, la finesse, le charme sélectif, constituent son ordinaire. Dès qu'il en a les moyens, il se donne une vie de château. Il la partage avec la belle et mystérieuse Janine, ex-femme de son meilleur ami, mère de deux enfants, devenue Madame Anquetil dans le confort et le luxe. Encouragera-t-elle la liaison de son mari avec sa fille dont une enfant naîtra? Couvrira-t-elle la liaison de Jacques avec la femme de son fils?
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Dans ces pages biographiques qui fourmillent de révélations et d'éclairages singuliers, Emmanuel Lemieux est parvenu à nous faire rencontrer, au sens le plus fort du terme, le petit Edgar Nahum devenu le très grand Edgar Morin.
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Latche ; Mitterrand et la maison des secrets
Jean-pierre Tuquoi, Yves Harté
- SEUIL
- 1 Avril 2021
- 9782021434651
C'est un lieu-dit non loin de la côte Atlantique, au coeur de la forêt landaise. Une petite route y mène, bordée de chênes-lièges et de pins : Latche. Ce qui n'était à l'origine qu'une bergerie en ruine acquise par le futur président dans les années soixante pour abriter ses amours avec la jeune Anne Pingeot devint, au fil des ans, le repaire de la Mitterrandie.
Autour de Latche gravitaient la tribu du président et des personnalités politiques en visite sur les terres du dirigeant de gauche, tous et toutes soumises aux rituels obligés : visite au couple d'ânes et balade en forêt. Les courtisans comme les amis sulfureux s'y sont ainsi bousculés, de Jean-Jacques Servan-Schreiber à Jacques Attali en passant par Édith Cresson, Jean Daniel, François de Grossouvre et René Bousquet, l'ancien chef de la police de Vichy. Dormant sur place, pour leur dernier séjour en dehors de ce qui fut l'URSS, Gorbatchev et sa femme en repartirent avec des rêves de datcha tandis qu'Henri Kissinger, des années auparavant, avait quitté la propriété rassuré après une rencontre secrète avec le président d'une France passée à gauche.
Ce livre dresse autant le portrait aiguisé de la Mitterrandie que celui, intime, d'un homme qui avait fait de ce coin des Landes son autre pays à l'abri des bruissements élyséens. Les murs de la bergerie resteront à tout jamais chargés de ces petites histoires, anecdotes cocasses, drames personnels mais aussi grande Histoire qui, ensemble, construisirent le « mythe » Latche.
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Le nom de Musil (1880-1942) est rattaché à L'Homme sans qualités, ce grand roman faisant notamment le tableau de la disparition d'une civilisation. Mais Robert Musil n'est ni l'homme d'un seul livre, ni simplement le peintre du délitement d'un empire austro-hongrois auquel il donna le nom de Cacanie. La poétesse Ingeborg Bachmann rappela que l'auteur de L'Homme sans qualités avait voulu « faire bien plus qu'écrire un roman, bien plus que raconter l'histoire d'une Cacanie déclinante, et bien plus qu'élaborer une critique des idées de l'époque ». Musil pensait en effet que des possibilités d'accomplissement ignorées s'offraient à l'individu, et il chercha, à travers chacun de ses livres, à s'en approcher. Il y a une utopie intime musilienne, d'un grand potentiel subversif. Afin de la mettre à jour, cette biographie dresse le portrait d'un homme fascinant à maints égards, maître et serviteur de son ouvre jusqu'à l'oubli radical de soi ; elle restitue un itinéraire à cheval sur deux siècles, ainsi que la genèse et la création d'une ouvre qui fut écrite littéralement envers et contre tout, à une époque de catastrophes.
En s'attachant à souligner l'extrême modernité de cette démarche (l'antidote parfait aux idéologies du déclin et au présentisme qui nous encombrent jusqu'à l'asphyxie), son humour terrible aussi, ce livre invite à découvrir un regard, une pensée, d'une acuité inouïe, qui se révèlent d'un précieux secours pour faire face à notre temps saturé de discours économiques et identitaires négateurs de toute idée d'accomplissement.
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Fascination exercée par Hölderlin qui ne se dément point jusqu'à nos jours. Moins connu, moins lu que Goethe et Schiller, il reste, pour ses confrères de la postérité, le Poète, celui en qui s'incarne l'énigme de la création poétique.
Peter Härtling possède parfaitement tous les éléments de la biographie : documents, correspondance, sans parler des oeuvres. Les dates, les lieux, les constellations sentimentales et idéologiques sont en place. Pourtant il vise plus loin qu'une simple biographie : revivre, de l'intérieur, l'itinéraire du poète.
Ainsi le romancier dépasse l'historien, car il parvient, avec une intuition d'une étonnante sûreté, à faire évoluer, parler, méditer Hölderlin à partir d'une situation donnée par les documents. La destinée d'un poète est ici vécue par un autre poète capable de s'identifier à son objet.
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Celui qui se rêve comme un héros balzacien semble avoir réussi. Dans les milieux politiques, Éric Zemmour fascine. Dans les milieux financiers, il intéresse. Les cercles catholiques ultras et influents l'adulent. L'édition et la télévision assurent une place privilégiée à cet essayiste aux idées les plus conservatrices. Comment ce garçon timide d'origine modeste est-il devenu le nouveau héraut des « grands remplacés » et le chantre d'une France en proie au ressentiment ?
Enquête sur un homme en guerre contre l'État de droit, dont le parcours témoigne autant de la métamorphose d'une droite et d'une extrême droite prêtes à mener la bataille que du basculement secret d'une partie des élites vers ses idées.
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Lorsque l'histoire d'amour entre le prince Harry et Meghan Markle a débuté, elle a tout de suite captivé la presse du monde entier. De leurs fiançailles à la naissance de leur fils, de leur mariage troublé par le père de Meghan, à la traque incessante des paparazzi, ils n'ont cessé de faire les gros titres. Et lorsqu'ils ont annoncé qu'ils quittaient la famille royale, beaucoup se sont demandé ce qu'il y avait derrière cette décision. Pour la toute première fois, un livre dévoile ce qui n'avait jamais été raconté, grâce aux accès uniques d'Omid Scobie et Carolyn Durand. Ils ont suivi le jeune couple et leurs intimes, et dressent d'eux un portrait vivant, nourri d'anecdotes inédites et de scoops. Ils rétablissent aussi la vérité sur leur ambition éclairent leur choix, et défont certaines rumeurs. Le livre est le portrait, vu des coulisses, de deux personnes libres, qui n'ont pas peur de rompre avec la tradition, et veulent consacrer leur temps aux causes humanitaires.
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Révolutionnaire au Quartier latin des années soixante, guérillero à Cuba, puis au Venezuela, joueur frénétique de salsa, gangster, taulard, écrivain, Pierre Goldman est surtout connu pour avoir été le principal accusé dans la sordide affaire du meurtre de deux pharmaciennes, au cours du hold-up raté d'une officine, le 19 décembre 1969.
Condamné à perpétuité par la cour d'assises de Paris en 1974, il sera rejugé, puis acquitté, avant d'être assassiné en pleine rue, quatre ans après sa libération. Qui était vraiment Pierre Goldman ? Un personnage aux multiples vies, qui a suscité rumeurs et légendes. Vingt-cinq ans après son mystérieux assassinat, ce livre éclaire les jeux d'ombre d'une existence marquée par la tragédie : Pierre Goldman était-il bien coupable du double meurtre dont il a été accusé ? Qui a commandité son assassinat ? Au-delà des faits et des anecdotes, l'auteur tente de restituer la trajectoire paroxystique de ce Juif polonais né sous l'Occupation de parents résistants, et tué à 35 ans.
Par une enquête qui revient sur les lieux (Caraïbes, Pologne, Venezuela) et grâce aux témoignages de ceux qui l'ont connu, Michaël Prazan trace le portrait sensible et contrasté de celui qu'il considère comme un frère de l'ombre, un homme hors normes, tiraillé entre désir de mourir et soif de vivre.
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L'insaisissable et redoutable Carlos, le terroriste aux multiples identifiés, recherché par tous les services spéciaux occidentaux, a complètement disparu pendant des années.
Le grand bouleversement de l'Europe de l'Est a permis de délier les langues et de rouvrir les dossiers. On a ainsi découvert que, de 1979 à 1985, le « célèbre Carlos » a pu agir en toute liberté dans les pays communistes.
László Liszkai, journaliste hongrois, a mené pendant deux ans une enquête pour reconstituer l'activité clandestine et la vie quotidienne de Carlos. Il a rencontré une cinquantaine de personnes - anciens des services spéciaux -, qui, en Hongrie, en ex-RDA, en Tchécoslovaquie, en ex-URSS, avaient eu affaire avec Carlos. De ces témoignages inédits, d'archives qu'il a pu consulter, il a tiré ce récit étonnant, rapide comme un roman policier où tout est vrai. -
" l'homme doit rester obscur ", écrit cézanne à l'extrême fin de sa vie.
Pourquoi donc tirer cézanne et son existence entière de l'ombre et en faire un livre ? c'est que l'espace de sa vie, à y regarder de près, est aussi important que l'espace tout court, celui qu'il n'a jamais cessé de parcourir, à la recherche du " motif ", dans la lumière du pays d'aix, face à un paysage dont la montagne sainte-victoire est à la fois l'horizon et le symbole. la vie, c'est le monde des luttes et des échecs ; c'est le compagnonnage avec zola - qui croira son génie avorté - et avec toute une cohorte de peintres et de poètes, dans une société où l'art doit se battre pied à pied pour vivre et affirmer son droit à l'avenir.
L'espace, c'est l'univers de la solitude et de la liberté tout ensemble, revendiqué contre l'époque, contre le quotidien, contre la famille, contre tout : un homme sauvage, timide et bourru, y rencontre des baigneuses nues au bord d'une petite rivière qui s'appelle l'arc, voit au jas de bouffan, à l'estaque ou à gardanne - à anvers-sur-oise quelquefois aussi - des arbres convulsés, des toits rouges, des eaux vertes, des rochers ruisselants de soleil, déplace inlassablement sur un coin de table ou dans un compotier quelques pommes qu'il veut peindre.
Cette vie et cet espace appelaient recomposition, exploration, écriture, pour retracer l'histoire d'un citoyen d'aix-en-provence devenu le premier citoyen de l'art moderne.