Paris, 1960. Raoul Sévilla, élève d'un collège de la périphérie parisienne, est victime de harcèlement scolaire. Premier en rédaction, il est traité de « sale juif » par certains de ses « camarades ». Pour y échapper, il décide de faire l'école buissonnière. Rien ne l'arrête, même pas son amour secret pour sa cousine Paula.
Le jeune Raoul se retrouve plongé dans le Paris des années 1960, son métro, ses pissotières, Barbès, la gare du Nord, le boulevard Saint-Michel. Il multiplie les rencontres inquiétantes ou merveilleuses.
Ils choisissent de déménager au pays du Soleil levant, mais une fois à Tokyo, ville complètement dévastée par la guerre, le père d'Aya peine à trouver du travail, et Aya elle-même, née et élevée à Vancouver, est harcelée à l'école car étrangère.
À 12 ans, Fumi Tanaka a un problème : sa soeur adorée, la très belle Sumiko, a disparu. Déterminée à la retrouver, Fumi demande de l'aide à Aya : le Général MacArthur, qui supervise l'Occupation du Japon par les Américains, a encouragé les citoyens japonais à lui écrire pour lui faire part de leurs problèmes. Ensemble, les deux adolescentes écrivent au Général et remettent leur missive au Caporal Matt Matsumoto, un GI sino-américain, traducteur de ces lettres de gratitude, de supplication, de rage, de plainte voire d'adoration qui arrivent par milliers.
Mais les semaines passent, sans nouvelles de Matt. Les fillettes décident donc de prendre l'affaire en mains et s'aventurent dans le monde trouble du marché noir, au sein du dangereux quartier de Ginza... Elles ne savent pas que leur professeur, Kondo Sensei, travaille la nuit, au clair de lune, en tant que traducteur de lettres d'amour, et qu'il détient la clé du retour de Sumiko.
Japon, 1945. Un jeune pilote japonais s'apprête à précipiter son avion sur une base aérienne. Il ne laisse derrière lui qu'un mystérieux carnet contenant une mèche de cheveux...Lyon, 2016. Alors qu'elle sort d'une période difficile, Colombe décide de quitter Lyon pour un poste de professeur dans un village au beau milieu des montagnes. Ce n'est pas un hasard. Dans l'ancien moulin-bistrot de Sainte-Croix travaillait Louise, sa mère biologique, décédée dans d'étranges circonstances. Que s'est-il passé la nuit où Louise a disparu ? Quel secret renferme le carnet qu'elle a légué à sa fille ?Entre sa rencontre avec un instituteur gothique, un bistrotier collectionneur de cuvettes de toilettes et un mystérieux artiste installateur de scènes miniatures, Colombe n'imagine pas à quel point sa décision va bouleverser son existence.
1986.Conseiller special du President de la Republique, le Dentiste,surnommé aussi le Foccart de gauche envoie en mission secrete en Afrique du sud ,en pleine lutte de l'ANC contre le regime d'apartheid ,le heros de ce roman reposant pour l'essentiel sur des faits reels.Objectif:approcher au plus pres la tres influente et active Winnie Mandela ,l'epouse de Nelson Mandela l'emblematique prisonnier de Robben Island...Une mission a haut risque racontee comme dans un roman d'aventure sur fond de violence politique par un temoin privilégié de cette periode agitée et passionnante.Une ecriture brillante,des dialogues formidablement realistes. Un suspense permanent mettant en scene des personnages historiques mêlés a quelques aventuriers de haute violé dont le levtere entre dans l'intimité ...
Paris, 1942. Sous le joug de l'Occupation, Paris vit des heures sombres. Chez les Ormen, comme partout ailleurs, les destins prennent des voies sans retour.
Écrivain et résistant, Pierre a choisi le sien. Son frère, Amédée, salaud ordinaire, marche dans l'autre sens, sans crainte de se salir les mains. Alors que la police française organise la Rafle du Vel d'Hiv', la famille voit son fragile équilibre basculer.
Nés de ces quelques jours tragiques, les non-dits, les secrets et les crimes impunis vont décider des décennies à venir...
1979. La petite Trang fait partie de ces milliers de boat people ballottés entre la mer de Chine et le golfe de Thaïlande. Sa famille fuit le Vietnam pour échapper au régime communiste. Malgré son quotidien misérable et les dangers de la traversée, Trang porte un regard d'enfant sur un monde d'adultes. Le lendemain est incertain. Parviendra-t-elle à atteindre la terre promise?? L'espoir d'une vie meilleure sera-t-il réduit à néant?? Bouleversant témoignage, Trang, fille de Lumière de lune entraîne le lecteur dans un véritable périple au-delà des continents, de Hô-Chi-Minh-Ville, l'ancienne Saigon, jusqu'à Saint-Héand, petite commune de la Loire. Par sa plume d'une grande sensibilité, Martine Janicot Demaison décrit avec justesse les souffrances et les joies de ces hommes et de ces femmes poussés à l'exode, et offre surtout un formidable message d'espoir.
- Voilà! Regarde deux minutes comme c'est beau, dit le maquignon en montrant la vallée. Sûr que c'était beau ! Jamais Alexis n'avait considéré les choses dans leur ensemble. Jamais il n'avait aussi clairement situé son monde d'enfance par rapport à la vallée de la Saône, le bourg de Saint-Georges comme un vaisseau avec son clocher roman en figure de proue sur une éminence, à mi-chemin de Villefranche et Belleville ; au-delà de la Saône, Montmerle et sa chapelle des Minimes, le plateau de Dombes et tout au loin, en arrière des vallonnements du Jura, les Alpes. Ça changeait la vie d'observer le monde d'en haut jusqu'à l'horizon du Levant. Nous sommes en 1910. Alexis a quinze ans. Il quitte pour la premièe fois son village afin de convoyer un troupeau depuis la lointaine Aigueperse, au pays des embouches et de la race charolaise. Dans ce voyage initiatique, Jean-Louis Bellaton nous présente une autre facette de son monde perdu : le Beaujolais rural d'avant 1914.
L'existence mouvementée et dramatique de l'actrice américaine Frances Farmer (1913-1970) a largement excédé son emploi cinématographique de jolie blonde à la raisonnable impertinence. Ce roman découpé en sept tableaux, de la lumière à l'ombre, de Hollywood à la claustration, soutient une réflexion politique sur le corps jeté en pâture à la gloire.
Il aura fallu trois générations d'Ormen pour voir enfin les blessures se refermer.
1981 : la gauche est au pouvoir, c'est le début des années fric, des années punk. Avec un grand-père académicien, une fille musicienne, les lauriers ont plu sur la famille. Mais ses plus jeunes représentants voient leur avenir se boucher. Leur héritage, leur passé sont plus obscurs encore. Il faudra tout le courage de la jeunesse pour affronter la vérité en face et l'imposer à leurs aînés, au rendez-vous de L'Heure bleue...
L'histoire extraordinaire de trois scientifiques Afro-Américaines qui ont propulsé les Etats-Unis en tête de la conquête spatiale.
Les « ordinateurs de couleur ». Tel était le descriptif de poste des mathématiciennes afro-américaines Dorothy Vaughan, Mary Jackson, Katherine Johnson et Christine Darden, employées à la NASA dans les années soixante. Armées de simples crayons, règles et calculatrices, ces quatre scientifiques ont permis la réussite de la mission de John Glenn en 1962 : il fut le premier astronaute américain en orbite, dix mois seulement après Youri Gagarine. Grâce à ces femmes, les Etats-Unis devaient prendre la tête de la course à la conquête spatiale. Pourtant, leurs noms sont restés inconnus du grand public pendant plus de cinquante ans. Dans une Amérique des années soixante rongée par la ségrégation raciale et le sexisme, leurs carrières ont été pour ainsi dire oblitérées.
Ce livre est un élan de tendresse envers une petite cité ouvrière, celle de Chedde, au pied du Mont-Blanc, où toute une vie sociale s'est peu à peu éteinte sous les coups impitoyables de la désindustrialisation et de la financiarisation de l'économie. Ce récit impressionniste qui repose sur les souvenirs d'enfance de l'auteur, nous livre des bribes de cette mémoire sociale. C'est aussi un cri d'indignation et de colère. La petite cité, toujours considérée comme une verrue au pays de l'or blanc, est en effet aujourd'hui sacrifiée servilement pour répondre aux basses besognes de l'économie touristique du Pays du Mont-Blanc.
Dans la famille Ormen, les secrets font partie de l'héritage. Mais les mentalités évoluent, avec le temps, avec la ville. L'essor du rock, la guerre d'Algérie, Mai 68... Si le coeur de Paris traverse la Seine, celui de Marie, de Delphine, de Pierre et tous les autres n'a jamais été si chahuté. Alors que l'une découvre la vérité sur sa naissance, d'autres tâchent de laisser dans l'ombre les heures très noires de leur passé. Dans un monde en pleine métamorphose, il faut que tout change, pour que rien ne change.
Faire des études, se battre ou fuir. Tels sont les choix du Club des quatre de Viana do Castelo, des amis qui rêvent de démocratie et de liberté... Quel itinéraire choisir quand on a 18 ans au Portugal dans les années 60 ? Abandonner les siens et son pays aux mains de Salazar, dictateur sanguinaire, et prendre seul la voie de la liberté ? Et la liberté, est-elle vraiment au bout du chemin ?
"Ce roman est inspiré du drame du Rana Plaza, survenu en avril 2013 au Bangladesh, et des histoires de personnes que l'auteure a pu rencontrer. C'est ainsi qu'elle a imaginé le parcours d'Aymen, un petit garçon marqué par la disparition brutale de sa mère qui a péri sous les décombres de l'atelier de couture où elle travaillait. Désemparé, il retrouvera espoir grâce à la main tendue d'un photographe français dépêché sur place. Son objectif sera alors de rejoindre la France à la recherche d'un secret de famille. Mais le chemin est long et Aymen sera confronté à des rencontres qui bouleverseront le cours de sa vie. Dans ce roman qui interroge notre monde et pointe du doigt certains effets des chaînes de production sur les hommes à l'autre bout de la planète, il est aussi question du rapport à la filiation et du rapport à l'autre. Parce qu'au bout du compte, d'où que l'on vienne et qui que l'on soit, nous sommes tous éprouvés de la même façon par la mort, l'amour, la maladie, la pauvreté, et même l'argent.Parce que notre première identité, c'est notre humanité."
"Interroger ses origines et ses propres coutumes contemporaines pour les mettre en perspective avec la pression sociale qu'implique l'intégration à la société moderne, tout cela oblige à poser un certain nombre de questions qu'il faudra bien solutionner, même si les réponses n'en sont pas évidentes : est-il légitime de recourir à une certaine forme de violence afin de sauvegarder son territoire, son mode de vie, sa culture, pour tout dire son propre avenir et celui de son peuple ? Cette violence peut-elle être considérée comme éthique ? La violence institutionnelle et sociétale justifie-t-elle la violence populaire en réponse à celle-ci ? La menace peut-elle devenir un régulateur social ? Autant de questions auxquelles vont devoir répondre Djelsie, le jeune Businenge et son ami Yana l'Amérindien pour sortir vainqueurs du combat qui menace leur âme et l'existence même des peuples de la Guyane."
1974. Jacques Charon vient d'avoir vingt ans et il veut partir très loin de chez lui, sans se retourner. À cette époque du « qui s'instruit s'enrichit », l'université représente alors l'unique échappatoire pour le jeune homme. Cependant, l'institution ne se fait pas très accueillante pour les candidats qui ont une odeur d'étable ou d'usine imprégnée à leurs vêtements. Ou encore pour ceux qui n'ont jamais appris le latin. Pour ce qui est de la place réservée aux jeunes femmes, c'est encore pire, malgré le fait qu'on soit désormais dans les années 1970.
Gilles est un de ces jeunes appelés envoyés en Algérie pour maintenir l'ordre. Il s'est retrouvé dans une guerre effroyable, qui ne disait pas son nom. Pendant sa présence en Algérie, il a acquis la certitude qu'il ne reviendrait pas vivant de ce terrible environnement. Lors de l'unique permission qu'il a eue pendant son séjour, il a averti ses proches : « je ne reviendrai pas ». Le sort lui a donné raison. Gilles meurt dans une embuscade 13 mois après son arrivée. Ce livre retrace ce moment de notre histoire qui garde encore des cicatrices douloureuses. L'histoire de Gilles est commune à celle de tous ces jeunes dits « morts pour la France » sur le sol algérien.
1975. Après une année à tenter d'apprivoiser son nouvel univers, Jacques Charon commence à se sentir plus à l'aise et à se faire remarquer par ses professeurs. C'est en spectateur intéressé qu'il assiste à la lutte que mènent ses amies pour se faire une place sur le campus que les hommes détenteurs de tous les pouvoirs ne veulent pas leur donner.
Sans que nous nous en rendions compte, la Grande Histoire marque nos existences avec parfois beaucoup de discrétion. Or, il y a des contextes géographiques et politiques qui favorisent cette implication de l'Histoire sur l'histoire individuelle des hommes et des femmes. Ce fut le cas de la Chine durant la totalité du XXe siècle. C'est ce que raconte ce livre où se mêlent récit biographique, témoignage historique et interprétation fictionnelle. Basé sur un témoignage réel, ce roman est un hommage rendu à une famille chinoise, et surtout, à ses femmes courageuses, et à travers elles, aux héroïnes du quotidien qui n'ont pas marqué l'Histoire de leur nom mais dont le destin y est profondément lié.
« Enfants pendant l'occupation, nous rêvions de devenir des maquisards mais quelques années plus tard c'est la guerre d'Algérie qui nous a cueillis, à peine sortis de l'adolescence. Nous nous sommes retrouvés un fusil dans les mains pour combattre ceux qui se battaient pour leur liberté. Je me suis senti alors trahi par ma patrie, celle qui avait combattu les nazis. J'ai eu à plusieurs reprises l'envie de m'échapper de cet enfer, je ne l'ai pas fait car ce cauchemar m'a permis de mieux découvrir l'existence et la solidité de mes racines. C'étaient des souvenirs de bonheur et d'humour, c'étaient mes jeunes années, ma famille et mon terroir qui s'accrochaient à moi pour me retenir, pour me dire qu'il ne me fallait pas tout détruire. J'ai compris alors que mes idées - pourtant très justes - ne me donnaient pas tous les droits. » Après avoir visité l'insouciance et la joie de vivre de l'époque à travers plusieurs romans, la collection « Années 60 » s'arrête ici sur les « évènements » dramatiques qui ont marqué l'entrée dans la décennie. C'est l'histoire d'un jeune du Lot-et-Garonne qui quitte son terroir de la France d'après-guerre pour quelques mois et qui retrouve, en plus du traumatisme subi, une société qui a déjà changé. L'auteur : Étienne Huc est né en Lot-et-Garonne à Hautefage-la-Tour. Il réside depuis plus de 30 ans dans la commune de Pujols. Ce fils d'agriculteurs est devenu instituteur dans l'enseignement public laïque, jusqu'à sa retraite. Il a fait partie de la génération des appelés maintenus pendant 28 mois pendant la guerre d'Algérie. Responsable pendant quelques années d'une rubrique en langue occitane dans l'hebdomadaire Le Travailleur du Lot et Garonne, il a écrit un petit recueil bilingue de graupinhadas (coups de griffes) et badinadas (coups de coeur, courtes histoires). Il participe chaque année à la rédaction de L'Almanach du Gers et du Lot-et-Garonne.
« Comment suis-je devenue la femme que je suis aujourd'hui ? Ava, ma chérie, quelle réponse penses-tu obtenir ? ».
1985. Addie a l'âge de son siècle lorsque sa petite-fille se met en tête de lui faire raconter sa vie. Par le menu et depuis le début. Depuis ce jour de 1915 où, intégrant un club de lecture, elle put s'arracher aux lourdes traditions d'une famille juive polonaise, et devenir enfin elle-même. L'Américaine émancipée. La suffragette. L'amoureuse. L'enseignante. La mère, puis la grand-mère. Une vraie « femme moderne », en somme...
Ce livre fait suite à un premier ouvrage "Mostaganem, dure enfance en Algérie". Forcé de fuir vers la France à la suite de la désertion de l armée française de son frère aîné parti au maquis, il est peu à peu rattrapé à son tour par les événements, envoyé dans une unité disciplinaire, puis en Algérie dans un régiment chargé de la surveillance des voies ferrées et des trains. Il se rapproche alors progressivement de la rébellion jusqu'au jour où il est mis en prison et condamné. Libéré aux accords d'Évian, il vit avec difficulté cette première période de l'indépendance, partagé entre deux forces culturelles, celles de son pays qu'il veut retrouver et celles qu'il a cru découvrir lors de son premier séjour à Paris.
Paolo Bonsi est né à Oran en Algérie, de parents marocains, juifs pratiquants. Sa santé fragile l'envoie dans un préventorium du Lot-et-Garonne, au beau milieu des années 50. Il est coupé de sa culture dès l'âge de 9 ans et va à la messe chaque dimanche. Après dix-huit mois d'absence, il est de retour dans son pays natal, dans une famille qu'il a oubliée mais qu'il reconnaît vite. Les évènements d'Algérie arrivent, il faut faire ses valises pour Marseille. À 15 ans, il part en pension dans l'Oise et pratique le racket et des vols auprès des pensionnaires. De retour à Marseille dans les quartiers nord, il désire sortir de ces quartiers populaires et gagner de l'argent. Aidé par un parrain corse qui l'aime comme le fils qu'il n'a jamais eu, il ouvre une discothèque. Il apprend vite les codes et s'adapte à un milieu qui le respecte au fil du temps...
Deux mois après la sortie miraculeuse de notre mère Freida du camp de concentration de Drancy dans la banlieue parisienne, mon frère jumeau Tristan et moi sommes nés début 1943 à Saint-Mandé, très tôt le matin malgré le couvre-feu. Un vrai, celui-là. Me voilà prénommée Michèle et narratrice de ce roman engagé, bien des décennies plus tard.
Il trace un périple à travers plusieurs pays pendant le XXe siècle grâce aux parcours de quelques familles françaises qui s'y croisent. Les passions des protagonistes, les guerres, la cause des femmes et le racisme dessinent la charpente de ce roman engagé.