Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n'est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons...
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s'abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.
J.-Cl. G.
Dans les forêts d'Amazonie, mondes visibles et invisibles se côtoient dans chaque geste du quotidien. Humains et non-humains se perçoivent ; l'esprit de l'arbre, du jaguar, de l'ancêtre ou du papillon sont bien réels et ce que nous disent les contes est la vérité. Tour à tour merveilleux, teintés d'humour ou de cruauté comme peut l'être la vie de la jungle, ces contes et mythes d'Amazonie préservent les communautés. Un autre monde existe entre les mondes, un autre espace entre les espaces, un temps au-delà du temps. Au service de la beauté, voilà ce que les gardiens de la forêt nous invitent à découvrir : un mode de perception à préserver, à renouveler sans cesse, entre terre et ciel.
Si la sagesse est souvent attendue à la source choisie des esprits sensés, lucides et clairvoyants, il arrive parfois que déviants et intempérants, à travers leurs brumes et vagues à l'âme, articulent des pensées inouïes que la logique n'aurait su dire, ou qu'ils aient des attitudes inattendues que le sens commun n'aurait pu prévoir ou tenir.
Compagnons de la dive bouteille, s'improvisant poètes ou polissons au fin fond des auberges du vieux monde, ivrognes philosophes, fumeurs d'opium d'Asie, mangeurs de hashish d'Orient, déclenchant par leurs réparties hallucinées ire ou hilarité des juges ou des sultans ; autant de personnages hauts en couleur pour venir imbiber les pages des Contes des sages qui s'enivrent à travers des histoires saugrenues, attendrissantes ou poignantes aussi, qui donnent à penser et font rêver d'un univers où la sagesse pourrait ne pas être toujours raisonnable.
Il est toutes sortes de voyages. Des voyages de quêtes ou d'aventures, des voyages paisibles, des voyages vivifiants, des voyages funèbres, des voyages initiatiques, des voyages futiles, des voyages amoureux, des voyages hasardeux, des voyages d'exil, des voyages de retour, des voyages bêtes, des voyages chimériques, des voyages insolites, des voyages mythiques, des voyages stériles, des voyages fertiles... Il est même des voyages immobiles.
Conjuguant tous ces types de voyages selon les traditions variées des mille coins du globe - Europe, Asie, Afrique, Amériques, Indes, Grand Nord, Australie, voire territoires infinis du rêve et de l'imaginaire -, les Contes des sages voyageurs, constituent en eux-mêmes, au détour de chaque page, de véritables merveilles de voyages qui, interpellant sens et esprit, font peu à peu oublier l'endroit où l'on se trouve.
Un recueil d'histoires qui, littéralement, fait partir.
Avec ce nouveau volume des Contes des sages, l'auteur retranscrit les légendes issues de siècles de tradition orale. Dédaignée par l'envahisseur romain, la culture celte est pourtant ardente et spirituelle, et ses symboles sont universels. Elle a fort heureusement survécu ; ces contes nous restituent son univers foisonnant de sagacité et d'images émouvantes. Pour raconter l'imaginaire celtique il fallait un barde, tant la musicalité et la poésie infusées dans ces contes et légendes s'entrelacent avec la sagesse. Ces Contes des sages celtes s'égrènent donc aux mélodies des harpes. On entre dans la forêt enchantée, dans l'océan de fougères de la déesse et l'antre du farouche protecteur du chaudron des rois. La poésie en est la porte. Au pays celte, elle fait loi. Car ici, la langue de bois retrouve sa force évocatrice et son sens originel. Un univers de druides, de bardes et d'enchanteresses rassemblé pour une fête bucolique, servi par une iconographie soignée. Patrick Fischmann y conduit une épopée généreuse en conteur amoureux du monde.
"Fais attention à ce que tu danses, car ce que tu danses, tu le deviens." Cette citation de la chorégraphe américaine Susan Buirge constitue le fil rouge de ce nouveau volume des Contes des sages consacré à la danse. Fil rouge qui nous mène du Japon, où la danse nous aidera à retrouver la lumière, en France, où l'on danse parfois pour sa liberté, en Patagonie pour croiser les chemins des danseurs du vent en terre de feu, en Nouvelle-Zélande pour connaître l'origine du haka, en passant par les brodeuses d'Italie et le Myanmar pour rejoindre la danseuse du royaume des Paons... La danse nous mène dans toutes sortes de voyages.
Conjuguant tous types de danses selon les mythes et traditions variées des quatre coins du globe ou des territoires infinis du rêve et de l'imaginaire, ces Contes des sages qui dansent nous entraîne dans une longue farandole à la recherche de nous-mêmes.
Un conte universel et poignant, un livre inédit du grand Elie Wiesel, une ode à l'autre et à la lumière.
Ce texte posthume résonne comme la dernière parole d'un sage. Un conte écrit sous la forme d'un poème, simple et court, comme une adresse à un enfant, où l'auteur reprend la trame d'une histoire connue.
La veille de la fête de Pourim, les nazis donnent vingt-quatre heures aux dirigeants du ghetto pour leur remettre dix Juifs, afin de venger la mort des dix fils de Haman, selon la légende du livre d'Esther commémorant la délivrance miraculeuse d'un massacre des Juifs de Perse. Si les dirigeants refusent, tous les habitants seront condamnés. Terrifiés, ils se rendent chez le rabbin du ghetto pour obtenir des conseils. Au cours de la nuit, celui-ci appelle les esprits des rabbins légendaires des siècles passés, mais aucun n'est en mesure de donner une réponse satisfaisante. Parmi les voix ancestrales, le Baal Shem Tov essaie d'intercéder auprès de Dieu en chantant un nigoun, une mélodie joyeuse et sans paroles qui a le pouvoir de briser les chaînes du mal. Le lendemain soir, tandis qu'aucun volontaire ne s'avance, les habitants du ghetto sont informés qu'ils seront tués dans l'heure. Au fil des minutes, le rabbin du ghetto enseigne à sa communauté réunie l'air que le Baal Shem Tov a chanté la nuit précédente. Alors les voix de ces hommes, femmes et enfants, s'élèvent vers les cieux.
Elie Wiesel nous offre à travers ce livre posthume, magnifiquement illustré par Mark Podwal, une ode à la résistance par la joie et le courage.
Une leçon d'humanisme pour combattre la nuit autour et en nous, un poème chantant les miracles accomplis dans l'allégresse, l'unisson avec et pour les victimes.
Avec ses Contes des sages créoles, Patrick Chamoiseau nous convie à un voyage haut en couleurs en terres martiniquaises. Au fil d'une écriture musicale et imagée, le conteur donne vie à des personnages dont les histoires nous embarquent au coeur de la culture créole, en même temps qu'elles rappellent combien ces textes de la "survie" ne prennent sens que par rapport au contexte auquel ils se réfèrent : la période colonialiste inhérente à l'histoire des Antilles. En cela, le rôle du conteur est essentiel.
Dans la continuité des Contes des sages du Tibet et Contes des sages zen, Pascal Fauliot signe une nouvelle anthologie où sont mises en lumière les facettes du joyau de l'Éveil révélé par le Bouddha. Trente-et-un contes qui égrènent un rosaire de perles de sagesse issues des différentes traditions, de l'Inde au Japon en passant par la Chine, la Corée, le Tibet et la Thaïlande. En développant des thèmes méconnus, ou des versions inédites de certains contes, l'auteur nous livre des histoires revisitées afin de rendre accessible au plus grand nombre la richesse de cet enseignement profond. Des paraboles philosophiques, des contes facétieux, des légendes historiques redonnent vie à des personnages caractéristiques de la culture bouddhiste : moines, ermites, bodhisattvas, mais aussi des maîtres zen iconoclastes, des yogis fous, des guerriers non violents. Le recueil met également à l'honneur le féminin sacré, à travers les figures emblématiques de Machik la yogini, la fille du Roi-Dragon, la poétesse Izumi Shikibu et la déesse Prajna, la Mère de tous les Bouddhas.
Ce livre propose un voyage dans les civilisations influencées par le bouddhisme, notamment à travers la poésie, la calligraphie, la cérémonie du thé, les arts martiaux, le théâtre Nô et la peinture.
Avec ce troisième volume mettant en lumière la sagesse des habitants du Pacifique, Céline Ripoll nous propose, en toute humilité, de traverser l'univers des rêves aborigènes transmis depuis la nuit des temps sur l'immense terre d'Australie. Emprunt d'une grande sensibilité, ce recueil nous offre toute la beauté mais aussi la rudesse du monde, de leur monde, celui des aborigènes. Pour comprendre la monumentalité des récits, il faut pénétrer leur pensée. Magnifique invitation que nous propose l'auteur, bien au-delà de l'envie d'exotisme. C'est une autre lecture des valeurs, de l'ordre social, de la responsabilité de chacun qui nous est partagée. La peinture de ces mots venus des temps sans âge semble encore fraîche ; Avec quelques touches d'humour en pointillés, ces récits mis en échos avec nos questionnements actuels ne manqueront pas d'interpeler. Peut-être reviendrez-vous bouleversé de ce voyage, mais il faudra pour cela accepter d'être touché par ce que l'on ne peut pas toucher.
À l'évocation de la Scandinavie, surgissent presque instantanément les images d'un Viking, d'Odin, de Thor, des elfes, des trolls, des rennes mais aussi des fjords immenses, des glaciers immaculés, et des aurores boréales... Dans cette extraordinaire géographie, le voyage de l'imaginaire vous contera la fascinante mythologie viking, dont les Eddas et les Sagas islandaises ont gardé la mémoire. L'ouvrage s'attèle aussi à l'univers méconnu des premiers habitants de la péninsule scandinave, les Sami anciennement nommés Lapons. D'étranges résonances entre les histoires des Germains du Nord originaire du Danemark, devenus, au gré des siècles suédois, norvégiens puis islandais, et les mythes ancestraux autochtones, nous emmènerons dans le monde de la magie, boussole boréale de ce recueil.
Incontournables facettes de cette navigation, les métamorphoses, les visions et autres prémonitions accompagnent le héros divin comme celui du quotidien, celui des contes populaires, dans le plus important des périples : celui de sa destinée. Là où spoliation, avidité, trahison existent, luttent, excitent, se joue la possibilité de la cohabitation harmonieuse entre soi et le tout.
C'est suivant cet élan qu'Anna Lazowski parvient à nous transmettre la spiritualité, les symboles, allégories et motifs de ce corpus exceptionnel, dont l'écrin iconographique sert subtilement les reliefs et la profondeur.
Une trentaine de contes par la spécialiste et traductrice reconnue de la littérature persane, délicatement illustré de miniatures orientales.
Les Contes des sages perses réunissent des anecdotes et récits spirituels inspirés des oeuvres de poètes qui furent aussi des mystiques ou des sages reconnus de leur temps. Ces oeuvres ont contribué à forger l'imaginaire des persans. Ces récits sont souvent devenus des récits populaires et des sources d'inspiration aussi bien pour les lettrés que pour les populations moins érudites. Ils proposent, par l'art de la parabole, un chemin de sagesse et de dépassement de soi. Ils mettent en lumière les faiblesses humaines et le moyen de les combattre, par l'exemple, l'effort ou le rire. Ils invitent à réfléchir sur la condition humaine et au destin de l'âme dans ce monde et dans l'autre. Malgré les siècles écoulés, ils ont gardé leur force et leur fraîcheur ainsi que leur pouvoir de persuasion.
Après le beau succès des Contes des sages gardiens de la Terre, ce nouveau volume des Gardiens de la mer constitue une sorte de "manifeste poétique" qui nous plonge dans l'imaginaire des sagesses populaires, de la Manche à l'Atlantique, de la Baltique à la Méditerranée, des eaux du Pacifique à la mer du Japon... Une traversée initiatique aux côtés d'animaux marins, de héros légendaires et de simples pêcheurs. On y rencontre la princesse Otohimé du Japon, le Vieux de la mer des Tartares, d'indomptables pirates, druides, bardes et autres sirènes. Au coeur de cette "galerie marine", les récits convoquent le peuple des océans, des dauphins fidèles compagnons des hommes aux baleines offrant leur rêve et leur souffle au monde.
En cette époque de "tempête écologique", les auteurs font appel à leur talent de conteurs, en écho aux traditions populaires, pour ainsi contribuer à l'éveil des consciences, et sauvegarder cette source-monde que sont les mers, mères nourricières, réjouissantes, parfois terrifiantes, riches de légendes universelles qui façonnent nos imaginaires, et dont chaque goutte irrigue notre planète bleue.
Les Contes des sages du Talmud s'inspirent de sources orales savantes mises en écriture entre le Ier et le VIe siècle, très partiellement traduites, peu diffusées, et dont le mystère a pourtant provoqué par-delà la tradition juive un attrait quasiment universel. À proprement parler, il s'agit de récits dits haggadiques ou midrashiques, c'est-à-dire d'histoires donnant matière à éveil sur les sujets les plus variés, des plus sérieux aux plus farfelus, et ayant toujours la sagesse en ligne de mire.
Se donnant des airs de fiction avouée ou empruntant au contraire la voie de faux-semblants historiques, ces récits oscillent sans complexe entre strict réalisme et pure invraisemblance, dans le souci sans foi ni loi de donner du sens, ou tout du moins matière à réfléchir. Suivant un ordre chronologique couvrant plusieurs générations de sages, le recueil peut s'ouvrir à n'importe quelle page, et donne à découvrir en chacune de ses sous-parties des récits distincts.
Autour des figures d'une dizaine de grands érudits, l'auteur fait ressurgir de l'hébreu ancien et de l'araméen quelques perles de cette tradition, en s'inspirant aussi des commentaires qui y sont associés pour en exprimer à la fois sens et saveur.
Ces cent légendes que nous propose Henri Gougaud sont une invitation au rêve et au voyage. Spécialement réécrites pour ce recueil, certaines inédites, elles donnent à Henri Gougaud une deuxième voix et un nouveau visage : le conteur devient écrivain. Promeneur des songes et des sortilèges, il nous entraîne d'Afrique en Amérique indienne, du Tibet en Ecosse pour revenir en France, avant une dernière halte en Europe centrale, au terme d'une belle randonnée. Randonnée immobile mais extraordinaire parmi les mots et les rites. Barrières franchies ou plus simplement oubliées, rayées du paysage, fenêtres ouvertes, Henri Gougaud nous guide d'un univers à l'autre, en unissant des mondes où tout paraît possible.
Cent légendes à lire et à entendre mais bientôt à nous raconter à nous-mêmes. Voilà le secret de ce livre : il nous offre la chance de nous approprier les mythes.
Ce sont des contes du temps jadis, des histoires orientales, provenant de Tunisie, du Maroc et d'Algérie, qui mettent en scène khalifes, sultans, pachas, beys, émirs ou cheikhs. On y trouve également génies, mages, sorciers, ermites, derviches. En cet horizon du levant, soufflent les vents du désert, de la mer, des montagnes et de vertes vallées : on y découvre comment la gifle donnée au sultan change son destin, comment un voleur se fait passer pour un âne, ou encore jusqu'où peut mener l'amour du fils d'un négociant pour la fille d'un palefrenier...
Ainsi, dans des décors pittoresques, les Contes des sages du Maghreb relatent le destin d'êtres simples ou hauts en couleur qui, tout en vivant là-bas, nous parlent aussi d'ici.