Pour l'auteur, Liège est une ville encore pleine de secrets enfouis dans son passé prestigieux et héroïque. Il y puise quelques détails et les place sur le parcours de ce conte fantastique qui nous fait découvrir une nouvelle famille de Nutons. Cette randonnée insolite à travers la Province de Liège fait références au patrimoine liégeois. Les allusions et les références foisonnent et participent au décor de cette histoire qui traverse plusieurs sites connus de la région liégeoise. Les héros, Laurent et Adrien, sont entourés de personnages fantasques, cocasses et redoutables. Les deux frères adolescents, résidant à Dalhem sont venus en vacances chez leur grand-mère à Ouffet. Ils découvrent par hasard l'entrée du monde des Nutons du Condroz. Ce conte " régional " fait un alliage entre la tradition des contes populaires liégeois et le patrimoine historique du Pays de Liège. Il est " fantastique " par sa conception reprenant le principe d'une aventure à rebondissements durant lesquelles les héros doivent parcourir un itinéraire initiatique à travers. la Province de Liège. En partant d'Ouffet pour aller à pied au Pays des Macrâles de Haccourt les deux jeunes héros de l'histoire traversent des lieux connus et rencontrent des personnages insolites, fantastiques et inquiétants. Le conte se termine au Château de Modave et dans la superbe vallée du Néblon. Mêlant l'histoire et le surnaturel en s'appuyant sur des faits et des sites connus, ce conte remet en lumière les oeuvres de Jean Noel Hamal, le Mosasaure, Hubert Goffin. Le passé minier du bassin liégeois invite au mystère de son monde sous terrain formant un réseau de galeries propices aux fantasmes les plus insolites et les plus inquiétants.
Derrière des façades remarquables et parfaites se dissimulent, parfois des laideurs, des souffrances ou de l'hypocrisie. Derrière des façades en apparence négligées, modestes et sans attraits peuvent se cacher de véritables joyaux, des modèles de vie et des âmes généreuses. Ce recueil de tranches de vie, à l'humour grinçant, rassemble un panel de situations et de portraits sur les préjugés, les mensonges, la médisance et les " à priori ". L'auteur pose un regard sans concession sur les travers et petites manies. Elle force le trait, accentue la caricature afin de mieux dénoncer les mesquineries résultant parfois d'une éducation obsolète.
Le roman L'oncle Six Noces, prince de Mont-Saint-Aubert plonge le lecteur dans la vie quotidienne des Tournaisiens aux 19ème et 20ème siècles.
Mont-Saint-Aubert, magnifique village champêtre niché sur les hauteurs du Tournaisis offre aux visiteurs éblouis une vue panoramique de la cité de Clovis. Au milieu du 19ème siècle, cet écrin de verdure fut le théâtre d'une aventure amoureuse princière.
En mars 1848, la jolie servante de l'auberge « Au cheval blanc » fut séduite par le prince Louis-Napoléon Bonaparte de retour d'exil en Angleterre. Neuf mois plus tard, Marie-Louise mit au monde un petit garçon de père inconnu. Cette naissance illégitime alimenta toutes les conversations du village. Le curé était inquiet. L'évêque de Tournai, monseigneur Labis, prélat autoritaire et colérique négocia un arrangement avec l'entourage du prince-président qui fut proclamé empereur sous le nom de Napoléon III, après le coup d'État du 2 décembre 1851.
Quel fut le sort de la pauvre paysanne séduite par le prince frivole ? Quel destin tourmenté attend le bâtard de Napoléon III, invité à l'exposition universelle de Paris en 1867 ?
Il assiste à la défaite de la France face aux Prussiens en septembre 1870.
L'abdication de l'empereur, sa mort en Angleterre en 1879 laissèrent peu d'espoir aux héritiers du bonapartisme, encore moins aux rejetons d'amours ancillaires.
Histoire ou légende ? Le récit captivant d'une grand-mère conteuse nous fait revivre un épisode méconnu du mythe de Napoléon.
EXTRAIT
Femme exceptionnelle, intelligente, conteuse merveilleuse, Anna égrène des anecdotes, fait revivre par le verbe et la gestuelle des légendes oubliées.
Aède de la saga familiale et villageoise, gardienne d'une tradition orale que les historiens commencent à décrypter, elle perpétue la mémoire collective comme l'ont réalisé, avant elle, les poètes grecs, les troubadours du moyen âge, les griots d'Afrique noire.
Jamais elle n'a été une adepte de la langue de bois, de discours convenus qu'on débite, la bouche en cul de poule, dans des salons mondains.
Volontiers frondeuse, Anna n'a jamais jaugé les hommes et les femmes à l'aune d'une morale bourgeoise qu'elle estime hypocrite. Elle en a connu des donneurs de leçons de morale qui se révélaient être de pauvres types englués dans leurs certitudes béates.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Jean-Pierre Delhaye raconte l'histoire de leur région, et plus globalement de la Belgique, les premiers mouvements sociaux, les luttes entre catholiques et socialistes, les combats politiques opposant ouvriers et bourgeois. Et c'est tout le 20e siècle qu'il recrée avec brio et enthousiasme. - Culture - Université de Liège
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean-Pierre Delhaye : Né à Mouscron, le 22 mai 1944. Licencié-Agrégé en Philosophie et Lettres (Histoire) de l'université de Liège (1968). Proviseur à l'athénée Jules Bara de Tournai (1991-2004). Président du Cercle Culturel des Collines et de la Commission du Patrimoine de Flobecq, membre du conseil d'administration du Cercle d'Histoire d'Ath.
Il a écrit des scénarios pour des spectacles de rue comme "1918, la route du Casino" (2007) et "1797, Sandou, la descente aux enfers" (2013) (en collaboration avec Anita Goeffers).