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Sylvie Doizelet
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En 2010, alors que l'Irlande s'enlise dans la crise, Rachel et James commencent à travailler dans la même librairie de Cork. Elle doit financer ses études de lettres, lui rêve de devenir scénariste. Ils partagent le goût des plaisanteries très privées et des soirées au pub. Se liant d'amitié, ils emménagent dans une maison délabrée de Shandon Street. Lorsque Rachel entreprend de séduire son charismatique professeur de lettres, auteur à ses heures perdues, elle peut compter sur James. Ils organisent pour lui une signature à la librairie, mais la soirée ne finit pas comme prévu...
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Arbres d'hiver ; la traversée
Sylvie Doizelet, Sylvia Plath
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 12 Octobre 1999
- 9782070403790
De son vivant, Sylvia Plath a publié de nomnbreux poèmes dans des revues américaines ou anglaises, mais un seul recueil : Le Colosse. Plusieurs centaines de poèmes restaient inédits. Son mari et la soeur de ce dernier établiront trois recueils : Ariel, en 1965, qui aussitôt la place par les grands poètes anglo-saxons contemporains, puis La Traversée et Arbres d'hiver en 1971. En 1981 paraît Collected Poems - 224 poèmes présentés chronologiquement et couvrant les six dernières années de sa vie (de 1956 à 1963). Ce livre obtient, l'année de sa publication, le prix Pulitzer pour la poésie. Depuis, la renommée de Sylvia Plath n'a cessé de s'étendre. Elle est l'objet d'un véritable culte aux États-Unis. Les deux recueils traduits ici, La Traversée et Arbres d'hiver, sont une transition entre la poésie du Colosse (où Sylvia Plath met en place les éléments d'une mythologie personnelle autour de l'absence, la mort, le sentiment d'insécurité et d'abandon) et celle des poèmes d'Ariel (où cette mythologie est reprise et exprimée avec une violence portée à l'extrême). La Traversée et Arbres d'hiver présentent un univers plus nuancé, où les démons habituels paraissent, sinon exorcisés, moins menaçants, presque familiers.
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Quelques mois avant sa mort, Ted Hughes (1930-1998), l'un des plus grands poètes anglais du XX? siècle, publie Birthday Letters, un recueil de lettres-poèmes adressées à son épouse l'écrivain Sylvia Plath, disparue trente-cinq ans auparavant.Accusé - parfois violemment - d'être responsable du suicide de la jeune femme, Ted Hughes avait toujours gardé le silence, refusant d'évoquer les sept années de leur vie commune. On découvre avec Birthday Letters qu'il n'a jamais cessé d'écrire à Sylvia, s'efforçant de garder intacte sa présence, se heurtant à l'incertitude des souvenirs, et à la hantise du «futur» qui les attendait et qu'ils n'auront pu vivre.Lors de sa publication en Angleterre et aux États-Unis, Birthday Letters a été vendu à plus de cinq cent mille exemplaires, événement sans précédent dans l'histoire éditoriale de la poésie.
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Pas le temps de prendre la poussière : portrait insolite de Jean-Claude Pirotte
Sylvie Doizelet, Jean-Claude Pirotte
- La Grange Bateliere
- Les Croisements
- 19 Avril 2024
- 9791097127442
Jean-Claude Pirotte est un écrivain, poète et peintre belge.
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En septembre 1908, Käthe Kollwitz commence son Journal. Dès les premières pages, le ton est donné :
Käthe note la plainte d?une patiente de Karl, son époux, dont le mari chômeur se trouve réduit à jouer de l?orgue de Barbarie - le symbole même de la misère.
L?année suivante, la revue satirique Simplicissimus lui passe commande de six dessins : chacun d?eux aura pour sujet la pauvreté et la détresse sociale. Ces thèmes détermineront toute son ?uvre. Et ce Journal est bein à l?image de son ?uvre plastique.
En 1914, la mort de son fils Peter devient le centre de gravité de son ?uvre : « Cette nuit j?ai eu l?idée d?un monument pour Peter. » Pendant plus de dixsept ans ans, cette « idée » sera la ligne directrice de son travail, longue et active méditation qui trouve son aboutissement dans Les Parents, deux statues qui seront placées, sous son regard, dans le cimetière allemand de Roggevelde, en Belgique flamande, fin juillet 1932. Cet hommage à son fils disparu s?accompagne d?une réflexion sur l?absurdité de la guerre qui lui vaut, de son vivant, d?être classée comme « pacifiste ». Avec l?arrivée des nazis en 1933, elle perd son poste d?enseignante, son atelier, et le droit d?exposer.
Ce Journal est non seulement le portrait d?une artiste, des réflexions sur sa création, un témoignage formidable de ce que peut être en art l?engagement, mais aussi un tableau terrible et dramatique de l?histoire de l?Allemagne du début de la première guerre à la fin de la seconde guerre mondiale.
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«La tombe de son père est vide. Aucun ange n'est là, assis sur une pierre, qui l'attendrait et lui dirait Tu le cherches ?... Devant la tombe de son père, la solitude. Je pensais que même les os feraient l'affaire. Même les os ne sont pas là. Le Dieu qui ressuscite n'existe donc pas, le Dieu qui console non plus.Chaque fois qu'elle cherche son père, elle repart les mains vides. Chaque fois qu'elle demande Es-tu là ? une voix répond, mais ce n'est jamais la voix d'Otto.»Sylvie Doizelet.
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Le mal est fait, le démon est satisfait. Sa victoire est maigre, mais c'est comme cela qu'il opère : avec patience, avec persévérance. Si chaque jour il gagne ne serait-ce qu'une seule âme, viendra le temps où elles seront toutes à lui. Charles Woodwind, dans la solitude de son presbytère, n'a pas su protéger les siens de ce mal qui, un soir de Pâques, a pris pour demeure Atsor, petit village du Yorkshire. Charles pourtant l'aura traqué, sachant que toujours il se réfugie dans la mémoire. Mais quelle mémoire ? Celle d'Angelina, sa jeune femme, à l'imagination trop violente ? Celle de David, son ami de toujours, très perturbé ces derniers temps ? Celle de Lena, nouvelle venue dans le village, et sur qui tant de bruits courent déjà ? Ou celle, plus éloignée, des ancêtres qui peut-être n'ont pas trouvé le repos ?
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«Une fois de plus tu es à la fenêtre, devant tes yeux il y a le ciel de Londres mais ce que tu vois, c'est tout un pan obscur de ta vie qui s'éclaire, une lumière qui révèle ce qui était là déjà mais aussi, ce qui vient. Cette femme qui, en ce moment même... Pourquoi lui avais-tu donné le nom de Lost ? Comment l'as-tu perdue ? Est-ce là la zone dont tu n'oses pas t'approcher, la région où tu as tellement peur d'aller ? Tu fixes le bleu-noir du ciel, comme si de ce fond de nuit allaient surgir une à une les réponses, tu penses à ce qui va t'être donné de vivre, revivre, tu penses à cette femme qui en ce moment même erre dans les rues de Londres, son nom se prononce tout seul en toi, Lost, son nom ne te quitte pas.»Sylvie Doizelet.
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Les périls de Londres
Sylvie Doizelet, Jean-Claude Pirotte
- Le Temps Qu'Il Fait
- Corps Neuf
- 25 Mars 2010
- 9782868535337
Sylvie Doizelet, qui pratique la capitale anglaise depuis l'adolescence, a pris lors de ses récentes promenades quelques instantanés qui traquent Londres dans Londres - quelques-unes des innombrables mises en garde qui attendent le Londonien à chaque pas.
Et Jean-Claude Pirotte a, en quelque sorte, légendé les clichés, qui lui ont inspiré de courtes fables disant à la fois l'air du temps, la mémoire perdue, et les dangers qu'affronte aveuglément l'être humain dans un univers en voie de délabrement, ou de métamorphose inquiétante. Cent cinquante ans après Les cris de Londres, en voici donc les périls.
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«Dans l'amour même, les voix se taisent - toutes. Il n'est plus besoin de rêve, ni de souvenirs. Plus besoin de chercher, dans une voix, l'écho d'une autre voix. Il suffit de minuits silencieux. Seulement, me dira Rodenbach, ces minuits silencieux, aurais-je l'assurance de pouvoir les vivre chaque soir, les revivre chaque nuit - et je partagerai avec lui cette inquiétude, c'est pour cela que j'ai voulu écrire un second Bruges-la-morte, dont la dernière image n'est pas celle d'un homme avec le cadavre d'une femme à ses pieds, mais celle de Hugues le coeur encore battant d'émotion à la seule idée de savoir Jane vivante. J'ai voulu libérer Hugues, non pas en le guérissant de son obsession, mais au contraire en lui permettant de devenir un OBSÉDÉ HEUREUX, qui chaque soir pourra aller retrouver Jane, et jamais ne se lassera de ces minuits silencieux.»Sylvie Doizelet.
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Le Loch Ness. La magie du lieu. L'auberge « La Loge » et ses six cottages attenants. Les résidents d'aujourd'hui, troublés par ceux d'hier. John, qui vit dans les deux mondes simultanément. Dunn, l'enquêteur qui dialogue avec lui-même. Et des ombres, qui se glissent d'un cottage à l'autre.
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"Pèlerins, vagabonds, meurtrier l'arme à la main, amiral à la démarche hésitante...
Tous sont là où ils ne devraient pas, ne devraient plus être. Ils auraient dû passer leur chemin.
Quelque chose les a freinés, retenus. Un obstacle mis en évidence par le dessinateur; ou bien un rêve, un instant de rêverie qui dans le destin de ce promeneur va tout décaler, produire un effet de tremblé. Un moment d'inquiétante étrangeté et les repères sont perdus une fois pour toutes." Sylvie Doizelet fait ici le portrait de trois artistes visionnaires qui ont vécu et travaillé dans une époque troublée : Alfred Kubin, Henry Moore et Ernst Barlach, également torturés par le chaos dans lequel est plongée leur époque.
Ce faisant, elle nous invite à une profonde méditation sur la guerre et sur la place de l'art dans les régimes d'exception (le nazisme en l'occurrence). "Il est si difficile de hanter un siècle en ruine", aurait pu conclure avec elle le poète Auden.
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«Bishop n'avait jamais été aussi triste de sa vie. Il avait comme tout le monde vécu des moments difficiles. Il avait ces dix dernières années expérimenté toutes les phases de l'isolement : l'exaltation, le découragement, et cette curieuse attente. Mais ce qu'il ressentait depuis quelques jours ne ressemblait à rien. C'était comme si le village s'était lassé de lui. Voilà exactement le genre d'idées qu'il ne faut pas avoir lorsqu'on vit dans la solitude. C'était la porte ouverte aux démons. Mais que faire...» Un village, Winderton, dominé par la nuit, le froid, le silence au fin fond de l'Angleterre. Mary vient à Winderton pour tenter d'y résoudre une énigme. Qui est le véritable auteur de quinze romans policiers écrits sous trois pseudonymes différents, pourtant semblables entre eux ? Une femme, seule certitude, qui vivrait retirée dans ce village.
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Il n'y a pas de Dieu. Ces mots traversent le livre des Psaumes, et plus près de nous les rêves de l'écrivain allemand Jean-Paul Richter. Voix d'ombre, voix fantôme née de l'attente et de l'inquiétude, qui trouble celui qui se laisse dépouiller des voiles protecteurs, des illusions qui l'entourent et l'accompagnent. Dans cette belle variation où se mêlent mysticisme et rêverie littéraire, Sylvie Doizelet met à nu l'expérience de l'inquiétude spirituelle.
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«La question n'est pas de savoir où est Théodosius, elle est de savoir ce qui, en nous, reste de lui, après toutes ces années. Ses proches ont eu le temps de s'interroger vraiment, au début ils n'osaient pas, ils se laissaient voguer au gré de leur espoir, il fallait faire attention, ne pas l'oublier trop vite. Les premiers mois, les désirs et les peurs n'étaient pas encore fixées, reviens Théodosius, ne reviens pas, reviens... Les premières années, nous avons tous joué notre rôle, et puis le temps a passé. À présent nous sommes face à nous-mêmes, nous ne pouvons plus faire semblant, notre amour pour toi, Théodosius, ne peut plus se déguiser. À présent nous te pleurons avec de vraies larmes, nous rêvons de toi avec de vrais rêves.» Sylvie Doizelet.
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Sur les traces de bachelard, sylvie doizelet conduit une réflexion sur le mythe du feu et de l'eau.
C'est avec en toile de fond les forges d'etueffont, lieu où le symbole peut réellement se muer en expérience vivante, que se déroule ce conte. les éléments nourrissent les rêves du héros, ils ordonnent et accompagnent sa vie, à laquelle ils offrent comme un double enchanté.
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La narratrice, Debby Williams, d'origine anglaise, a quitté New York pour aller travailler à Londres pour une société spécialisée dans le traitement des eaux. Elle choisit de s'installer à Grays, faubourg de l'est londonien, où elle loue la maison d'une certaine Mary Seddon, une poétesse disparue trente ans auparavant. L'atmosphère qui règne dans la ville finit par l'inquiéter, d'autant qu'elle s'est mise à fréquenter des personnalités excentriques de la ville. Parmi lesquelles, Henrietta, qui organise des " ghost walks ", des visites des lieux supposés hantés de la ville, ou encore Ewan, qui se passionne pour les ondes et leur effet sur le corps humain. Tout au long du récit, ces personnages vont apparaître et disparaître tour à tour, sans que l'on ne comprenne jamais les raisons de leur disparition. Quel mystère se cache derrière ce manège de fantômes ?
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«Lower s'imagine que je suis une simulatrice. J'étais arrivée au bout de mes possibilités : j'avais perdu mon pouvoir sur les hommes et mes derniers amants ne restaient que parce que j'étais célèbre. J'avais écrit tous mes livres et je n'avais plus rien à dire. Plutôt que d'accepter tout cela, j'ai trouvé une porte de sortie.J'ai pris le rôle de l'originale, de la décadente. Je suis la grande attraction de la Maison. On traverse tout le pays pour venir ici et, au bout d'une demi-heure, on repart, satisfait.Mais vous, Rendall, je ne vous laisserai pas repartir. Tous les jours, vous viendrez me tenir compagnie. Sachez que si un après-midi je vous attends en vain, mon coeur n'y résistera pas. Vous aurez la mort de Lady Louisa sur la conscience, et c'est bien plus que vous ne pourriez supporter.»
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Marcher le long du Rhin aux côtés d'un fantôme - le premier amour de sa mère -, écouter les confidences de ses patients, essayer de ne plus mériter les reproches continules d'Esther, sa femme, lire et relier l'oeuvre de C.G. Jung, tout cela suffisait au bonheur de Warren. Jusqu'au jour où une nouvelle tombe brutalement sur sa famille : l'antisémite qui inonde la région de pamphlets et rêve de brûler les synagogues n'est autre que son père.La descente aux enfers commence. Des visions de l'avenir envahissent Warren. Esther l'accuse de vouloir jouer au prophète de malheur : «Tu veux être celui qui voit des signes, qui met en garde, Cassandre.» Warren ne veut rien. Sinon partir. Laisser l'histoire se répéter, sans lui.