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Stéphane Habib
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Écrire « Il y a...l'antisémitisme », c'est immédiatement faire entendre que ce livre n'est pas une explication de plus, une description de plus ou encore l'écriture d'une histoire de la haine des juifs. C'est un rapport de forces. « Il y a » indique que ce livre n'est pas une démonstration d'existence de l'antisémitisme. « Il y a », pour ce qui arrive et se répète. « Il y a » pour la persistance. « Il y a » pour la rémanence. Et précisément, il y a une structure de l'antisémitisme que décrit pertinemment Stéphane Habib dans cet ouvrage important.
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« Tous les totalitarismes, à réduire l'impossible au possible, l'inconnu au connu, s'installent ainsi et toujours au nom de mots bouchons, de signifiants maîtres si l'on veut, de tension vers l'Un, l'Un de l'unien, l'un de l'ennui dirait Lacan, l'Un du tout est possible. Nous reprendrons cette formule en ce sens qu'elle est lourde d'implications politiques, mais comment ne pas y entendre déjà que c'est justement le Tout qui s'y présente comme possible et donc qui s'y promet. Les totalitarismes n'avancent presque jamais masqués. » Stéphane Habib.
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De l'amour, chacun a ses histoires. Il n'y a d'ailleurs pas d'amour qui ne soit aussi une histoire, qui se raconte au fil des séances d'analyse. Mais quelle est la langue de l'amour ? Comment dit-on ce sentiment, cette passion, ce lien ? Comment la langue de l'amour génère-t-elle le fait amoureux ?Comment le dire fabrique-t-il le faire ?
Stéphane Habib travaillelaquestiondel'amourdanssonlienindéfectibleàlalangue.
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Levinas et rosenzweig : philosophies de la revelation
Stéphane Habib
- Puf
- 2 Janvier 2005
- 9782130543213
Stéphane HABIB, docteur en philosophie, anime un séminaire de philosophie et psychanalyse à l'hôpital Sainte-Anne.
Révélation et philosophies de la Révélation : l'auteur centre sa réflexion autour de la Révélation sur deux auteurs. D'abord que signifie cet objet "révélation" ? La Révélation est-elle pensable comme telle ? Comment comprendre que Rosenzweig entame son interrogation à propos de la Révélation par cette phrase du "Cantique des cantiques" 'L'amour est fort comme la mort" ? "Ce que la Révélation apporte au savoir ou plus rigoureusement ce que la Révélation apporte comme savoir, ce que le savoir peut savoir de la Révélation est une question tout aussi impossible que "qu'est-ce que la Révélation" ? Reste alors l'éveil, éveil qui selon la proposition de Levinas est ce qui reste à penser lorsque la Révélation travaille."
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Responsabilité chez Sartre et Lévinas
Stéphane Habib
- L'Harmattan
- Ouverture Philosophique
- 3 Mai 2000
- 9782738472229
La responsabilité, pensée comme une manière d'absolu, se trouve aussi bien au centre de la philosophie de Lévinas que dans le questionnement proprement sartrien.
Aussi est-il frappant de constater la similitude non seulement terminologique, mais encore thématique, en ce qui concerne l'interrogation sur cette responsabilité qui, toujours est qualifiée de : radicale, illimitée, démesurée, absolue, inconditionnée, infinie et enfin lourde à porter et à supporter. Et pourtant, malgré cette conception de la responsabilité comme une charge ou comme un poids, commune à nos deux philosophes, les chemins empruntés par la réflexion sont très différents voire inverses.
Qu'est-ce précisément que cette inversion ? Comment l'interpréter ?
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Faire avec l'impossible ; pour une relance du politique
Stéphane Habib
- HERMANN
- Psychanalyse
- 10 Octobre 2017
- 9782705694401
Nous philosophons, psychanalysons et écrivons dans un monde. Il arrive qu'on l'oublie. On peut nommer politique l'inquiétude devant ce qui arrive dans le monde et au monde. À ce qui arrive au monde au nom du Califat, seul le politique peut faire réponse. Dans cette optique il s'agira de dégager le minimal du politique, en vue de sa relance. Apparaît alors une quasi synonymie entre psychanalyse et politique : l'une et l'autre ont en commun de faire avec l'impossible. Ni psychanalyse appliquée, ni psychanalyse du politique, mais penser avec la psychanalyse, s'en servir, faire travailler ses notions, parler ses langues, l'altérer aussi, la déplacer.
Arendt nous apprend que dès qu'il est question de langage, le politique est engagé. Mais dès qu'il est question de langage, c'est le vif de la psychanalyse qui est également mis en jeu. Nouage inextricable de la psychanalyse et du politique, donc. Si la psychanalyse ne sort pas de ses institutions, de ses dispositifs, et, partant, ne se mêle pas au politique, alors nous tenons qu'il n'y a pas de psychanalyse qui vaille une minute de peine. À la vérité, une psychanalyse qui n'est pas sollicitée par le monde et ne le sollicite pas en même temps ne peut encore s'appeler psychanalyse.