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Philippe Bonilo
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Après trente ans d'absence, un homme revient au pays de sa jeunesse. Il revoit sa maison et ses paysages.
Il m'arrivait souvent de penser à elle. Un frisson dans l'air, une éclaircie, ou, comme dans ce cas précis, une ressemblance, il n'en fallait pas plus pour la faire apparaître. J'avais alors le sentiment qu'elle était vraiment là, tout près, vivante, que son regard, son sourire s'adressaient à moi. L'espace d'une seconde, je retombais en enfance, car j'entrais dans son univers plus qu'elle ne surgissait dans le mien.
Après trente ans d'absence, un homme revient au pays de sa jeunesse. Il revoit sa maison et ses paysages.
Tout lui paraissait plus grand alors, le langage, les lieux, les êtres. Tout sauf Pauline, l'amie singulière, qui occupe une place considérable - à tel point qu'il lui semble n'avoir été que le personnage secondaire d'une enfance où Pauline tient le premier rôle, parce qu'elle était plus confiante, plus joyeuse, plus vivante.
Pierre, son autre ami, était peut-être moins doué pour le bonheur.
En retournant sur les lieux de l'enfance pour découvrir la femme que Pauline est devenue, il vivra une journée bouleversante qui donnera une profondeur et une intensité nouvelles à ses souvenirs. -
C'est le moment de l'amour.
Celui grave et bouleversant où vous êtes maître d'un royaume qui se dérobe quand vous pensez l'habiter. Dans une chambre, une jeune fille entend faire la lumière sur son bonheur présent. L'homme a vécu davantage ; il croit savoir une chose qu'elle ignore : tout amour a une fin. Il croit savoir mais reste émerveillé. Aussi mystérieuses et troublantes que nos raisons d'aimer, inquiétude et beauté émanent de ces pages puissamment charnelles.
