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Luis Velayos
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Longtemps le rugby a été la maison-mère de Guilhem Arbanats. Tout en lui l'indique, de sa démarche pachydermique à la façon qu'il a de ne pas se sortir de devant quand on le contrarie, en passant par le féroce appétit qui à chaque instant le rattrape. Et puis il y a cette sale cicatrice qui segmente son visage. Guilhem a aimé le rugby et le rugby l'a sans doute aimé. Il a eu en son temps ses admirateurs, des spectateurs assidus qui venaient garnir chaque dimanche les tribunes des stades pour y admirer sa bravoure. Seulement il arrive qu'un héros trébuche, ou plus exactement qu'on le fasse trébucher. Notre homme en avait encore dans le ventre - il se voyait bien arrêter sa carrière autrement, mais un triste jour il a dû se résoudre à y mettre un terme. Sauf que si Guilhem Arbanats a raccroché ses crampons, il n'a pas raccroché sa rancune.