Retrouvez l'univers symboliste et mélancolique de Léon Spilliaert, dont une rétrospective exceptionnelle a lieu au musée d'Orsay, à travers trois monographies, dont le catalogue, et deux textes qui éclairent une oeuvre puissamment hypnotique.
Je suis, lumière : ah ! si j'étais nuit ! Mais ceci est ma solitude d'être enveloppé de lumière. Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1883.
«Spilliaert et moi sommes frères de noir. Ce qui nous différencie, c'est qu'il a du talent, une oeuvre et une moustache.Ses paysages sont des asiles, ses portraits, les effigies de nos âmes sombres. Avec ses natures mortes, il transcende le réel et rend le banal fantastique.C'est un alchimiste : de la boue et la sombreur, il fait du sublime.Spilliaert donne du panache au spleen.Pour le côtoyer davantage, j'ai voulu écrire sur lui en partant sur ses traces.Ostende, Bruxelles, Paris.Ce n'était pas si loin.J'espère que vous prendrez le même plaisir que moi à faire sa connaissance.»E.B.
Ostende, début XXe. Un jeune peintre mélancolique, Léon Spilliaert, scrute la mer à travers l'obscurité. Il porte un nom flamand ; admire son compatriote Ensor ; est hanté par la géométrie instable de sa ville natale et par la vie secrète des apparences et des ombres.
Un siècle plus tard, Stéphane Lambert revient sur ses terres, et entreprend à son tour ce même voyage géographique où les pensées se confondent à l'univers trouble du peintre. Car l'art est toujours un miroir poreux.
Stéphane Lambert, par la grâce de ses intuitions et de son regard, saisit la quintessence du pouvoir hypnotique de l'oeuvre de Spilliaert.
Pendant des années, l'oeuvre graphique de Léon Spilliaert (1881-1946) n'a été étudié que fort peu ou pas du tout. Ce n'est qu'en 1982 qu'une première exposition lui fut consacrée. Les estampes de Spilliaert, ses illustrations de couvertures et de livres sont sans doute moins connues que ses oeuvres originales sur papier, mais elles sont au moins aussi mystérieuses et attrayantes, et aussi variées quant à leur sujet : portraits, figures, paysages, vues de villes, forêts et parcs.
L'Ostendais Léon Spilliaert est, ainsi que son concitoyen James Ensor, considéré aujourd'hui comme un des pionniers de l'art moderne belge. Plus de 35 ans après la première exposition et à l'occasion de l'exposition Léon Spilliaert. La collection de la Bibliothèque Royale de Belgique dans les Galeries vénitiennes d'Ostende, du 30 juin au 30 septembre 2018, les éditions Pandora Publishers publient une édition nouvelle et augmentée du catalogue des estampes de Léon Spilliaert par Xavier Tricot.
Bien avant d'autres institutions publiques, les conservateurs de la Bibliothèque Royale de Belgique se passionnent pour l'ouvre de Léon SPILLIAERT (1881-1946) et veulent l'intégrer dans leurs collections. Approchant sa veuve, Rachel Spilliaert-Vergison, une dizaine d'année après le décès de l'artiste, ils sélectionnent un premier ensemble de dessins, pour la plupart réalisés à l'encre de Chine, parfois rehaussés de couleur. Ces dessins illustrent tant l'intérêt de Spilliaert pour le symbolisme littéraire, pour la réalité du monde, les causes sociales mais aussi l'intimité de la vie familiale. En trois ans de temps, la collection de la Bibliothèque Royale de Belgique s'enrichira de plus de 150 ouvres de formats modestes, qui laissent entrevoir les recherches spirituelles et expérimentales de l'artiste. Ce catalogue inventaire raconte l'histoire de cette collection unique de Spilliaert et réunit également plusieurs exemples de gravures/lithographies remarquables et d'illustrations originales.