John Cassavetes expose en détail les étapes de réalisation de chacun de ses films, de Shadows à Love Streams, ses influences, ses méthodes et ses rencontres. Le livre alterne ses propos avec ceux de Ray Carney, qui viennent à la fois les resituer, les compléter et parfois les discuter.
Salué à sa sortie aux États-Unis en 2001, Cassavetes par Cassavetes est, selon le cinéaste Harmony Korine, le « meilleur livre jamais écrit sur le cinéma ».
Comme toutes les autres, elle a modifié son physique pour plaire à Hollywood et joué le jeu des prétendues rivalités entre actrices. Comme toutes les autres, elle avait des jambes magnifiques et un regard de vamp à faire fondre les coeurs. Comme les autres, sa vie sentimentale était aussi incroyable que dissolue.
Pourtant, Marlene demeure unique. La parfaite création cinématographique. Un mythe, dira-t-on. Car le secret de Dietrich, ce qui la différencie des autres, c'est sa voix grave inimitable. Suave et cajoleuse. Celle-ci n'est pas la plus belle ni la plus puissante. Mais la star saura l'utiliser mieux que quiconque pour envoûter le public, se construire une carrière à l'épreuve du temps et vivre quelques aventures rocambolesques.
: Il a vu son premier film à 5 ans, est devenu cinéphile à 9. Il est entré à 18 ans aux Cahiers du cinéma. Il a réalisé 43 films, longs ou courts ou entre les deux. Un parcours de 65 ans. Dans l'univers du cinéma français, presque tout le monde le connait, parfois sans avoir jamais vu un de ses films.
Dans ce livre, on verra que Luc Moullet est un maverick, un self-made man, à la fois très niais et très rusé, un auteur autiste apraxique, tirant avantage de ses défauts, faisant rire tout le monde, un homme à tout faire, réalisateur, producteur, scénariste, acteur, conseiller juridique marron, petit pro de l'immobilier, fou du vélo, un escroc et un pygmalion, un marathonien ou même un mage, comme l'a qualifié un jour le grand cinéaste King Vidor.
C'est l'histoire d'un vieux malentendu. Tous les grands comiques en ont souffert, de Jerry Lewis à Robin Williams : plus on vous demande de faire le clown, plus vous vous sentez glisser dans le gouffre du désespoir. Bill Murray, lui, a fait de ce malentendu une profession de foi.
Après ses débuts avec la bande du Saturday Night Live, les comédies à succès des années 80 ont fait de lui une star mondiale. Il a fui, pour ne revenir que des années après, plus rare, plus évanescent. C'est devenu une légende urbaine à lui tout seul. Un gentil zombie, un spectre souriant, une mascotte du cinéma d'auteur bon teint et affranchi de l'industrie. Mais sans se départir de sa mine de vieux chien las, en promenade trop loin de chez lui.
"La tragédie s'accommode mal du smoking et du plastron en dentelles : elle s'est terriblement encanaillée. La tragédie, c'est la mort toute prête que l'on rencontre dans le monde des gangsters ou dans une période particulière, comme la guerre." De Martin Scorsese à John Woo en passant par Quentin Tarantino ou Jim Jarmusch, nombreux sont les cinéastes à se réclamer de Jean-Pierre Melville (1917-1973), tant celui-ci aura renouvelé le cinéma de genre.
Dans ce livre d'entretien devenu un classique depuis sa première parution en 1973, le cinéaste revient généreusement sur son parcours et la genèse de ses films. Il y aborde ses influences, son expérience de la Seconde Guerre mondiale, les grands thèmes de son oeuvre et son travail de metteur en scène. Peu à peu se profile une personnalité complexe, parfois contradictoire : le portrait d'un homme secret et orgueilleux, réputé pour ses brouilles et ses colères, mais porté par un amour inconditionnel du cinéma.
Cette nouvelle édition est augmentée d'un chapitre inédit sur Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls, qui avait marqué Melville à sa sortie en 1971, ainsi que d'une postface de Rui Nogueira. Rui Nogueira est journaliste et critique de cinéma. Ancien collaborateur d'Henri Langlois à la Cinémathèque française, il a écrit pour de nombreuses publications, dont la célèbre revue anglaise Sight and Sound.
Voici enfin le premier livre consacré à l'ensemble de l'oeuvre de Marco Ferreri (1928-1997), le portrait inédit d'un artiste culte, sulfureux et original.
Cinéaste de l'absurde, critique de la société de consommation, Ferreri a vu sa réputation taillée par le scandale de La Grande Bouffe ; mais son cinéma radical accueille aussi les rôles les plus controversés des grands acteurs de son époque : Gérard Depardieu, Annie Girardot, Michel Piccoli, Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni, sans oublier Ugo Tognazzi et d'autres figures incontournables de la culture italienne.
Au-delà du scandale, de Rabelais à Camus, du néoréalisme italien au féminisme, du grotesque au sublime, ce livre permet d'approcher l'un des secrets les mieux gardés de la cinéphilie mondiale.
Josef von Sternberg est à l'origine d'une des carrières les plus accidentées de l'histoire du cinéma américain. Après des années d'assistanat, il tourna l'un des premiers films indépendants, claqua la porte de plusieurs plateaux, partit filmer en Allemagne puis au Japon, dénicha Marlene Dietrich, fut monteur pour d'autres et directeur de la photographie pour lui-même, réalisa un peu partout des morceaux de films, dégringola plusieurs fois les marches de la gloire pour les remonter une à une. Il légua au cinéma un gisement de chefsd'oeuvre éblouissants, parfois reconnus, parfois oubliés ou demeurés secrets. Cet ouvrage est un exercice d'admiration au sujet d'une oeuvre parmi les plus farouchement insolites et tragiquement sensuelles jamais tournées au sein de l'industrie hollywoodienne.
Gena Rowlands habite deux mondes : celui des films de John Cassavetes et celui, plus me´connu et presque antagonique, de la te´le´vision ame´ricaine dont elle fut une pre´sence familie`re depuis les anne´es 1950.
Ce livre retrace sa carrie`re, explore son jeu e´bre´che´, raconte une vie d'actrice a` la manie`re d'un roman a` plusieurs strates, celui d'une actrice, d'un couple et de la féminité.
Un classique des livres de cinéma, Faire un film se présente à la fois comme les mémoires de Sidney Lumet et comme un guide possible pour aspirant réalisateur. En 13 chapitres, il décrit minutieusement toutes les étapes de la conception d'un film, de la lecture du scénario jusqu'à la sortie en salles. Pour cela, Lumet s'inspire de sa propre expérience, en nourrissant son propos d'anecdotes liées aux tournages de ses films. Il s'agit avant tout du témoignage d'un cinéaste chevronné qui pousse le lecteur désireux de tourner un film à se poser les bonnes questions, comme par exemple :
Comment choisir un script ? Quelle focale, quel angle de caméra adopter pour telle ou telle scène ?
Sans jargon et avec humour, Faire un film mêle habilement conseils, analyse, récit, descriptions et anecdotes.
Place´ sur le devant de la sce`ne par Tim Burton (L'E´trange Noe¨l de monsieur Jack), Nick Park (Wallace et Gromit) ou Wes Anderson (Fantastic Mr. Fox), le stop motion repose sur une technique simple et myste´rieuse a` la fois : elle consiste a` donner l'illusion du mouvement et de la vie a` des objets, des jouets, des marionnettes articule´es, des figurines de pa^te a` modeler filme´s image par image. Des ge´ants venus de l'Est, Ladislas Starewitch, George Pal, Jir?i´ Trnka, l'ont porte´ a` ses sommets. Il a conquis les E´tats-Unis, le Japon et la Chine, a contribue´ a` l'a^ge d'or des effets spe´ciaux, de King Kong a` Star Wars, et s'est invite´ aux riches heures de la te´le´vision. En ouvrant le cine´ma d'animation a` la troisie`me dimension, il a pre´pare´ la voie a` Toy Story avant qu'une nouvelle ge´ne´ration de re´alisateurs, se´duite par son co^te´ «?fait main?», le ple´biscite a` son tour et le re´invente. De Georges Me´lie`s a` Michel Gondry, de Jason et les Argonautes a` Ma vie de Courgette, ce livre est le premier a` dresser un panorama historique, esthe´tique et technique aussi complet de ce continent me´connu du 7e art. Il s'adresse aussi bien au spe´cialiste qu'au cine´phile curieux.
Xavier Kawa-Topor et Philippe Moins sont spécialistes du cinéma d'animation. Ensemble, ils ont dirigé l'ouvrage collectif Le Cinéma d'animation en 100 films (Capricci, 2016).
Parmi les grands comiques du cinéma muet, Keaton fut l'un des premiers à comprendre l'importance du rôle de la caméra dans l'invention comique. Cette autobiographie est le témoignage unique de l'esprit décalé d'un homme qui a traversé Hollywood, de son essor à la fin de son âge d'or. Il y relate en détail sa carrière, débutée sur les planches autour de son 3e anniversaire, l'expérience de la guerre, l'entrée dans le cinéma, le succès, le passage à la réalisation puis le déclin à l'arrivée du cinéma parlant...
Livre d'Histoire, Slapstick est aussi le récit des histoires de Keaton. Anecdotes de tournage, astuces filmiques, le travail de l'homme s'accompagne d'une vie personnelle marquée par l'évolution du cinéma. Publié par L'Atalante en 1984, Slapstick était épuisé depuis plus de 20 ans.
On connaissait un Éric Rohmer théoricien, cherchant dans le cinéma une forme de sublime que les autres arts auraient désertée. Avec le présent recueil, qui reprend près de deux cents textes parus entre 1948 et 1959, c'est un Rohmer plus impur qui revient sur le devant de la scène. Impur, car il se mêle à ses choix des tropismes idéologiques, marqués par le contexte de la guerre froide et les exigences de la revue Arts, où il jouait au polémiste méchant. Impur, parce qu'à rebours du ciné-ma d'adaptation littéraire, il ose défendre les outsiders, les films de genre, les produits de consom-mation courante. Impur encore, parce qu'il ne cesse de faire des infidélités à son atlantisme affiché, et de découvrir à travers Ingmar Bergman, Kenji Mizoguchi ou Satyajit Ray, de nouveaux territoires de cinéma. Constamment il bifurque, emprunte des chemins de traverse, redessine en le précisant son paysage ciné-phile. Et invente, de modèles secrets en révérences en trompe-l'oeil, son futur travail de cinéaste.
Que signifie l'expression "cinéma noir" ? Ce livre explore cette notion en se concentrant principalement sur les cinémas américain et européen, à travers des films relevant des genres les plus divers, et qui tous contribuent à redéfinir la représentation des Noirs et à bouleverser les idées préconçues. Les films des grands cinéastes noirs (d'Oscar Micheaux à Spike Lee), les "race movies" des années 20-30, la Blaxploitation des années 70, mais aussi les oeuvres de cinéastes blancs qui ont marqué un tournant dans cette histoire (de Jean Rouch à Tarantino) sont abordés, au fil d'un long essai signé par Michael Gillespie, de notules critiques sur une vingtaine de films importants, et de témoignages d'écrivains, acteurs et cinéastes livrant leur regard sur cette question.
Il a publié son premier poème à 8 ans, été condamné aux travaux forcés à 15, a menti pour avoir son premier rôle, a été arrêté pour possession de stupéfiants, a giflé Otto Preminger, est devenu ami avec Marilyn Monroe, a chanté avec Elvis Presley, était plutôt pour la guerre du Vietnam et franchement contre certains journalistes, qu'il aurait volontiers enterrés vivants. Mais il l'a fait sans avoir l'air de vraiment s'y intéresser, à la fois complètement dedans et totalement à côté, l'oeil alangui et un sourire en coin.
Éternel vagabond qui se considérait toujours entre deux trains, Robert Mitchum n'attachait que peu d'importance au métier d'acteur. Comme si, malgré le bruit, la gloire et l'agitation, il n'avait jamais été vraiment là.
Au début des années 1970, le monde entier observe, fasciné, un jeune Chinois jongler avec un nunchaku. Le fléau danse autour de son corps à moitié nu, il souffle, pousse des cris féroces, avec au fond du regard une étincelle de folie. Big Boss, La Fureur de vaincre, La Fureur du dragon, Opération Dragon... En quatre films vite moulinés, Bruce Lee impose les arts martiaux au cinéma. À 32 ans seulement, il est à la veille de sa mort.
Des rues du Hong Kong de l'après-guerre à la Californie des sixties, voici le destin fulgurant du plus grand artiste martial de tous les temps, raconté comme un combat.
Projets pharaoniques, rôles cultes, coups de folie... 40 ans sur la brèche On l'a appelé « Mel-une-prise » pour sa capacité à livrer le meilleur de lui-même dès la caméra enclenchée. Mais Mel Gibson porte aussi le surnom moins flatteur de « Mad Mel ». Écho bien sûr au rôle de motard vengeur qui a lancé sa carrière et qu'il aurait décroché, selon la légende, après une bagarre de bar, mais aussi à cause de ses dérapages à répétition et de ses projets pharaoniques : le tournage épique de Braveheart, la reconstitution grandeur nature de Jérusalem pour La Passion du Christ, les centaines de figurants mobilisés en pleine jungle pour Apocalypto... Mel Gibson est à l'image des héros qu'il a interprétés, ceux de Mad Max, L'Arme fatale ou plus récémment du Complexe du castor : toujours sur la brèche, à cheval entre le coup d'éclat et le coup de folie.
Joan Crawford est devenu le symbole absolu du co^te´ sombre d'Hollywood. Malgré son apport inestimable au cine´ma ame´ricain, son image n'est plus associe´e qu'a` celle d'un monstre. On raconte comment elle a de´she´rite´ ses enfants adopte´s, ses manoeuvres machiave´liques pour humilier sa rivale Bette Davis, ses idylles tre`s publiques avec des hommes bien choisis, et celles tre`s secre`tes avec des femmes...
Crawford est certes connue pour son ambition de´vorante, mais ses sourcils se´ve`res cachaient un regard inquiet, celui de la peur d'une enfant qui a grandi dans l'extre^me pauvrete´, la peur des violences sexuelles de son beau-pe`re, et la terreur de voir sa carrie`re s'e´teindre avec l'âge.
Il est temps de jeter un peu de lumie`re sur la face sombre de l'e´nigme Joan Crawford.
D'où Alfred Hitchcock a-t-il tiré sa théorie du MacGuffin ? Pourquoi Don Siegel a-t-il frappé Steve McQueen sur le tournage de L'enfer est pour les héros ? Comment Otto Preminger a-t-il défié, film après film, la censure ? Pourquoi Sidney Lumet a-t-il toujours refusé de s'installer à Hollywood ? Que pensait Chuck Jones, le père de Bip Bip et Coyote, de Walt Disney ?
Auteur phare du Nouvel Hollywood, inépuisable cinéphile, Peter Bogdanovich s'est entretenu avec les plus grands cinéastes américains. Face à lui, chacun livre avec générosité sa vision du cinéma et dévoile les coulisses de l'usine à rêves, mêlant anecdotes de tournage, description de ses méthodes de travail, digressions biographiques...
Ce second tome poursuit magistralement l'histoire de l'Âge d'or du cinéma hollywoodien et de ceux qui l'ont fait. Véritable mine d'or, ce volume réunit neuf entretiens avec des cinéastes qui ont donné naissance à quelques-uns des chefs-d'oeuvre de l'histoire du cinéma : Psychose, Un après-midi de chien, L'Invasion des profanateurs de sépultures, Autopsie d'un meurtre, Les Douze Salopards, Gun Crazy, Détour...